Kinshasa, le 25 mars 2025 – Dans un contexte où la République Démocratique du Congo (RDC) lutte pour surmonter les séquelles des conflits récurrents à l’Est du pays, la cheffe du gouvernement, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, a pris une initiative saluée par la communauté internationale. Elle a accueilli une équipe d’Experts internationaux des Nations unies conduite par Marie-Thérèse Keita-Bocoum pour discuter des mécanismes de justice transitionnelle permettant de mettre un terme à l’impunité des crimes graves, notamment ceux commis par les groupes armés dans l’Est du pays. Cette rencontre se place au cœur d’un combat pour la reconnaissance des droits des victimes et la lutte contre les violateurs des droits humains.
### L’enjeu de la justice transitionnelle en RDC
La rencontre a été marquée par des échanges approfondis sur la nécessité d’assurer la réparation des victimes des atrocités perpétrées dans l’Est du Congo, une région plongée dans l’instabilité à cause des incursions des groupes armés comme le M23. Ce groupe, soutenu de manière affirmée par le Rwanda, est pointé du doigt pour de graves violations des droits humains, un fait confirmé par des rapports du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. L’équipe d’experts, tout en saluant les efforts de la RDC, a souligné la nécessité de mettre en place des stratégies urgentes pour garantir justice et réparation aux victimes.
### Un engagement ferme pour en finir avec l’impunité
Marie-Thérèse Keita-Bocoum, la présidente de l’équipe d’experts, a réitéré le soutien de la communauté internationale envers la RDC pour la mise en œuvre de changements concrets dans son système judiciaire. Elle a annoncé des propositions allant de l’orientation stratégique à la recherche de financements auprès de partenaires internationaux. Les discussions ont également porté sur la possibilité de mobiliser des ressources suffisantes pour garantir aux victimes le droit à la vérité, à la justice et à une réparation digne. La cheffe du gouvernement a exprimé sa détermination à traduire en actes les engagements pris par le président Félix Tshisekedi, notamment lors de son récent plaidoyer à Genève en faveur de la justice transitionnelle.
### Une vision gouvernementale planifiée
L’initiative s’inscrit dans le cadre du Programme d’actions gouvernementales (PAG 2024-2028) qui met en avant la consolidation des mécanismes existants de justice transitionnelle. Ce processus englobe notamment des plaidoyers ciblés auprès d’organisations internationales pour mobiliser des ressources et des experts capables de soutenir cette réforme cruciale. Lors de son séjour à Genève, Judith Suminwa Tuluka avait déjà impressionné le Conseil des droits de l’homme par son engagement à garantir une paix durable à l’Est du pays et à mettre fin à l’impunité.
Avec une détermination inébranlable de la part du gouvernement congolais et l’appui stratégique de la communauté internationale, la RDC semble être sur la voie de l’instauration d’une justice transitionnelle qui pourrait enfin offrir aux victimes la reconnaissance et les réparations qu’elles méritent. Mais la route reste semée d’embûches. Jusqu’où ces engagements pourront-ils réellement aboutir à des actions tangibles sur le terrain ? L’avenir seul pourra répondre à cette question cruciale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: primature.grouv.cd