Dans un climat tendu qui a marqué le début de la journée, les villages de Katana et Kabamba, dans le territoire de Kabare, province du Sud-Kivu, ont été le théâtre des affrontements intenses entre deux groupes armés. Les événements, qui ont provoqué une grande inquiétude au sein de la population locale, semblent à présent appartenir au passé, la situation étant redevenue normale selon des sources locales.
Le matin du jour des événements, le climat était chargé d’appréhensions alors que les Wazalendo prenaient d’assaut les villages de Katana et Kabamba. L’accrochage entre les Wazalendo et les forces identifiées comme l’AFC M23 a plongé les habitants dans la terreur et causé des pertes humaines et matérielles. Selon un acteur de la société civile à Kabare, les Wazalendo ont fini par se retirer vers le parc, leur position initiale. “Les Wazalendo ont pris fuite vers Kabushwa, d’où ils étaient venus. L’AFC M23 contrôle désormais les lieux, et les villageois commencent à sortir timidement”, a-t-il précisé.
Cependant, bien que la situation soit revenue au calme relatif, les conséquences de ces violences restent. Un jeune homme du nom de Marc serait mort, atteint par une balle perdue lors des échanges de tirs. “Le bilan inclut le garçon Marc, tué par les Wazalendo ce matin. Par ailleurs, une femme et ses trois enfants ont été blessés lorsqu’une bombe est tombée sur leur maison”, rapporte toujours la même source.
Ces événements illustrent une fois de plus la précarité sécuritaire dans la province du Sud-Kivu. Cette région, marquée depuis des décennies par des conflits armés, continue d’être le théâtre d’affrontements entre divers groupes armés, mettant constamment en danger les populations civiles. Le retour au calme actuel soulage les habitants, mais il met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les autorités locales et nationales pour garantir une paix durable dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Alors que les habitants tentent timidement de reprendre leur quotidien, ces incidents rappellent l’urgente nécessité de renforcer la sécurité dans ces villages vulnérables et de protéger les civils. Alors, que faire pour prévenir ces violences répétées et restaurer la confiance des populations locales ? Cette question reste centrale dans le débat sur la stabilisation du Sud-Kivu et, plus largement, de l’Est de la RDC.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
