Des affrontements armés secouent depuis ce mardi 25 mars le groupement Banabangi, situé à environ 10 kilomètres de Walikale, chef-lieu du territoire éponyme, dans la province du Nord-Kivu. Les rebelles du M23 sont en proie à de violents combats contre les groupes armés Wazalendo dans le village de Kirundu, sur l’axe stratégique Mubi-Kisangani. Ces informations, relayées par des sources locales, soulignent l’absence de détails précis sur ces affrontements, mais le climat d’instabilité est palpable.
Selon les témoignages recueillis à Walikale-centre, des tirs nourris d’armes légères et lourdes ont été entendus dans la matinée. La situation reste extrêmement tendue dans cette cité désormais encerclée par des groupes armés qui s’efforcent de reprendre le contrôle en contraignant les rebelles à battre en retraite. Ces tensions suivent une série d’affrontements entre les mêmes factions armées dans les villages voisins de Shabunda et Mutakato, à 27 kilomètres à l’est de Walikale-centre, la veille.
Cette montée en flèche de la violence survient dans un contexte déjà fragile après l’occupation de Walikale-centre il y a près de six jours par les rebelles du M23. D’après la société civile locale, les activités socioéconomiques y sont pratiquement à l’arrêt. La cité, autrefois animée, est désormais à moitié vidée de sa population. Ceux qui sont restés se réfugient dans des infrastructures comme l’hôpital général et la base de Médecins Sans Frontières (MSF), où la situation humanitaire devient de plus en plus préoccupante.
Pourquoi cette flambée de violence dans la région? La réponse réside en partie dans les positions stratégiques disputées par les différents protagonistes, mais aussi dans les enjeux de pouvoir et de contrôle territorial propres à cette partie du Nord-Kivu. Les habitants, eux, payent un lourd tribut à ces affrontements incessants qui aggravent leur vulnérabilité et leur exode forcé.
Alors que les belligérants s’affrontent pour le contrôle de cette zone vitale, la communauté internationale reste largement silencieuse, malgré les implications potentielles de ces violences sur la stabilité régionale. Faudrait-il une montée en intensité pour que cette situation alerte davantage la communauté des nations? Ces récents incidents braquent une nouvelle fois les projecteurs sur la complexité et la gravité des conflits en RDC, où l’insécurité chronique continue de semer la désolation dans les provinces de l’Est.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net