Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre d’un événement marquant ce samedi devant le Palais du Peuple. Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a procédé à la remise d’un nouvel arsenal logistique à la Police nationale congolaise (PNC). Cet équipement flambant neuf comprend 100 véhicules anti-émeute et 600 boucliers électriques en polycarbonate transparent d’une épaisseur de 4 millimètres, chacun doté d’une charge de 120 volts. L’objectif principal ? Renforcer les capacités d’intervention et de surveillance de la police nationale face aux défis sécuritaires majeurs que connaît le pays.
La cérémonie, marquée par la présence du commandant de la PNC, Benjamin Alongabony, et de plusieurs officiers de haut rang, a mis en lumière l’importance de cette dotation pour la sécurité des civils et de leurs biens. “Ça fait très longtemps que la police n’a jamais été dotée d’engins roulants si nombreux comme on vient de le constater”, a déclaré Benjamin Alongabony. Le chef de la police nationale n’a pas caché son enthousiasme en soulignant que cette dotation est une avancée significative pour leur mobilité et leur efficacité. Ces véhicules viendront s’ajouter à une flotte déjà renforcée ces dernières années par l’acquisition de jeeps Land Cruiser et autres véhicules utilitaires, évoquant ainsi une tendance positive en matière d’équipement logistique pour la police congolaise.
Avant leur remise officielle, ces véhicules ont circulé dans les artères principales de Kinshasa sous forme de caravane, suscitant l’intérêt des habitants et témoignant de l’engagement des autorités à renforcer la visibilité et la capacité opérationnelle de la police. Cette démonstration visuelle a non seulement rehaussé la cérémonie, mais aussi renforcé le sentiment de sécurité parmi les citoyens de la capitale.
Ce n’est pas la première initiative du gouvernement dans ce domaine. En 2024, ce dernier avait déjà livré 110 jeeps Toyota Land Cruiser réparties dans 12 provinces dont Tshopo, Bas-Uele, Haut-Uele, Ituri, Tanganyika, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Lualaba, Lomami, Kasaï-Oriental, Kasaï-Central et Kasaï. Les administrateurs des territoires avaient également bénéficié de ces véhicules. Cependant, cette nouvelle acquisition marque un tournant avec une quantité inégalée de véhicules destinés à soutenir les interventions policières dans des contextes variés.
Cette évolution logistique soulève une question cruciale : ces équipements permettront-ils de venir à bout des défis persistants auxquels la police fait face, tels que le banditisme urbain, les insurrections ou encore les violences intercommunautaires ? Les citoyens congolais espèrent que ces nouvelles ressources se traduiront par des résultats concrets sur le terrain, en offrant un sentiment accru de sécurité et une réactivité plus grande des forces de l’ordre.
Avec cette initiative, le gouvernement semble vouloir mettre l’accent sur sa stratégie sécuritaire à long terme, témoignant d’une volonté de modernisation dans un contexte souvent marqué par l’urgence. Toutefois, il reste encore à voir si la formation du personnel et la maintenance des infrastructures suivront ce regain d’investissement. Quoi qu’il en soit, cette étape représente une avancée significative pour la sécurité en RDC.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd