Dans le territoire de Walungu, dans la province du Sud-Kivu, la tension monte d’un cran depuis l’après-midi du 22 mars 2025. Des affrontements violents opposent le groupe armé M23 à la coalition des Wazalendo, notamment dans la zone escarpée de Businga, près de Nyangezi. Des sources locales rapportent que ces hostilités ont débuté aux environs de 16h, créant une situation d’extrême inquiétude parmi les habitants pris au piège.
Selon les témoignages recueillis, les combats se concentrent autour de la colline Kamina, s’étendant jusqu’au village de Namurambira. Les Wazalendo, déterminés à reprendre le contrôle stratégique du centre de Munya, auraient intensifié leurs manœuvres militaires face aux miliciens du M23. « C’est depuis 16h qu’il y a des affrontements à Nyangezi, colline Kamina, vers Businga », témoigne un habitant de la région, visiblement marqué par l’impact de ces violences.
Ce nouvel épisode de violence armée dans le Sud-Kivu a des conséquences directes sur les populations civiles. À Munya, la panique a entraîné un déplacement massif des habitants qui fuient les détonations incessantes d’armes lourdes et légères. « La pression est très forte cette fois-ci. La population quitte massivement le centre de Munya. Elle a peur des débordements », explique un leader local inquiet face à la situation dramatique. La perspective de voir des combats s’étendre jusqu’aux zones habitées accentue la crainte d’une catastrophe humanitaire.
Pour rappel, il s’agit du deuxième affrontement cette semaine entre les Wazalendo et le M23 à Nyangezi. Le 17 mars dernier, plusieurs accrochages avaient déjà éclaté dans divers villages tels que Mulende, Ngali, Toyota, et Nyakabongola, désorganisant profondément le quotidien des habitants de la région. Les récents affrontements ont également perturbé la circulation sur la Route Nationale Numéro 5, une artère essentielle reliant des localités stratégiques comme Kamanyola, Nyangezi, Nyantende et Panzi, jusqu’à la ville de Bukavu.
Alors que cette recrudescence de violence révèle encore une fois l’instabilité de la région, les autorités et la communauté internationale sont appelées à intervenir pour éviter une dégradation supplémentaire. Quels espoirs reste-t-il pour endiguer cette spirale de violence et apporter une paix durable au Sud-Kivu ? L’avenir de milliers de civils pris entre deux feux reste pour l’instant incertain.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
