Le rapport 2024 du Secrétaire général des Nations unies sur les mesures spéciales de protection contre l’exploitation et les abus sexuels a été dévoilé le jeudi 20 mars, à New York. Ce document, qui reflète un engagement global à combattre ce fléau, met en lumière les efforts déployés à l’échelle du système onusien pour prévenir et répondre efficacement à ces abus. Dans ses propos, Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, a insisté sur la stratégie ambitieuse conçue pour pallier les lacunes et renforcer l’intégrité des mécanismes onusiens.
Depuis 2017, des progrès importants ont été réalisés selon le rapport, notamment à travers l’amélioration des structures de coordination, des normes internationales, et des outils techniques. Des formations renforcées, des mécanismes de rapport plus robustes ainsi qu’un appui opérationnel accru ont permis une meilleure transparence et une réponse plus rapide. Mais malgré ces avancées, “des défis persistent”, a reconnu le porte-parole. Cette admission met en lumière le chemin qu’il reste à parcourir pour éradiquer totalement ce problème profondément enraciné.
Un point marquant du rapport concerne l’accent mis sur les victimes. Il s’agit de s’assurer qu’elles puissent témoigner en toute confiance et bénéficier d’une assistance adéquate. À cet égard, le Fonds d’affectation spéciale au profit des victimes joue un rôle clé, bien que sous-financé. Le Secrétaire général appelle donc à une mobilisation accrue des États membres pour garantir non seulement une dotation durable au fonds, mais également un soutien amplifié envers les victimes et leurs familles.
Cependant, l’éradication de l’exploitation sexuelle ne saurait se limiter à ces actions ponctuelles : le rapport identifie des problèmes structurels majeurs tels que l’inégalité, la pauvreté extrême et l’absence d’un État de droit solide. Il affirme que s’attaquer à ces causes profondes est indispensable pour mettre fin aux abus. De manière tout aussi essentielle, la lutte contre l’impunité figure parmi les priorités. Le rapport exige des efforts résolus pour assurer justice aux victimes et résoudre les cas de paternité non reconnus.
Dans son plaidoyer, le Secrétaire général a exhorté les États membres à renforcer leur engagement politique et financier tout en rappelant que cette bataille nécessite une action collective et immédiate. En conclusion, “Nous continuerons à faire avancer cette question importante”, a déclaré Stéphane Dujarric, soulignant ainsi la volonté de l’ONU de persévérer face à ces défis globaux.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net