Le territoire de Walungu, situé dans la province du Sud-Kivu, s’est réveillé ce 20 mars dans un calme apparent, dissimulant pourtant les échos des affrontements survenus la veille. Le 19 mars, ce secteur a été le théâtre de violents accrochages opposant les milices Wazalendo et le mouvement rebelle M23, bouleversant la quiétude de la région.
Toute la journée du 19 mars, ces conflits ont embrasé au moins cinq villages, laissant place à un climat de peur et d’incertitude parmi les habitants. Selon un résident local, les premiers coups de feu ont été entendus dès la nuit du mardi à Mulamba, avant que la situation ne semble maîtrisée à l’aube. Toutefois, ce soulagement ne fut que de courte durée.
Les affrontements ont repris intensément au cours de la journée dans plusieurs villages stratégiques tels que Malangiro, Burega, Cibarama et Cagala. “La situation va mal à Walungu. Les affrontements ont commencé depuis le matin, ils se sont reposés un peu entre 14 heures et 15h45 et ont repris dans plusieurs villages”, rapporte un témoin. Ces escarmouches ont profondément paralysé les activités normales des habitants, accentuant la vulnérabilité et l’angoisse de la population locale.
Plus tard dans la soirée, les Wazalendo ont lancé une contre-offensive sur une position tenue par le M23, située à seulement deux kilomètres de Walungu Centre. Selon des témoins, les combats ont continué jusqu’à tard dans la nuit, exacerbant les tensions sur le territoire.
Au matin du 20 mars, un calme relatif semble avoir enveloppé Walungu, rassurant quelque peu les habitants. “Les positions n’ont pas bougé”, confirme une source locale. Cependant, les stigmates de cette violence incessante continuent de marquer l’esprit des communautés concernées.
Ces affrontements soulignent une fois de plus les défis de sécurité auxquels est confrontée la région du Sud-Kivu. Alors que les tensions entre divers groupes armés persistent, la population civile se trouve souvent coincée dans une spirale de violences incontrôlées. La communauté internationale et les autorités congolaises doivent redoubler d’efforts pour restaurer une paix durable et protéger les vies humaines dans ce territoire fragile.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
