Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a réitéré son soutien indéfectible à une solution politique négociée entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Lors d’une déclaration ce mercredi, le chef de l’ONU a insisté sur l’application de la résolution 2773 du Conseil de sécurité, visant à restaurer un dialogue diplomatique entre Kinshasa et Kigali, tout en consolidant les accords issus des processus de Luanda et de Nairobi.
Cette annonce intervient dans la foulée du sommet surprenant entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Doha, sous la médiation de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani. Le rôle proactif de ce dernier dans la recherche d’une paix durable dans l’Est de la RDC a été salué, même si les affrontements dans des localités comme Walikale, au Nord-Kivu, continuent de contraster avec les efforts diplomatiques.
Farhan Haq, porte-parole adjoint de l’ONU, a par ailleurs rappelé l’importance de respecter le cessez-le-feu fixé lors du sommet conjoint CAE-SADC du 8 février. “Le secrétaire général exprime sa gratitude envers l’émir du Qatar pour ses efforts médiateurs et appelle toutes les parties à s’engager dans un dialogue constructif, conformément aux cadres établis par les processus de Luanda et de Nairobi”, a-t-il déclaré.
La résolution 2773, adoptée en 2025 en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, a pour objectif d’accélérer les négociations et de contrer la montée des tensions. Le texte exige que les Forces rwandaises de défense (RDF) cessent tout soutien au groupe rebelle M23 et qu’elles se retirent immédiatement des territoires congolais occupés. Parallèlement, le Conseil de sécurité exhorte Kinshasa et Kigali à reprendre un dialogue diplomatique et soutient toutes les initiatives favorisant cette voie.
Cependant, sur le terrain, la situation demeure critique. Les affrontements meurtriers à Walikale, ces derniers jours, témoignent de la fragilité des efforts de paix. L’ONU rapporte que des dizaines de civils ont perdu la vie, rappelant ainsi l’urgence d’une action concertée de la communauté internationale.
Les questions sur la capacité des processus diplomatiques actuels à mettre fin à ce conflit complexe restent sans réponse. La médiation du Qatar pourrait-elle marquer un tournant pour ces deux nations voisines? Le rôle actif et unifié des acteurs internationaux sera-t-il suffisant pour instaurer une paix durable dans cette région tourmentée? Les prochains jours seront cruciaux pour évaluer la viabilité de ces initiatives.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
