Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont marqué un point significatif dans leur lutte contre l’insécurité en libérant, mardi 18 mars, trois otages détenus par la redoutable milice Mobondo. Cette opération, menée dans le cadre de l’opération Ngemba, s’est déroulée entre les villages Elanga et Bukana, sur la RN17, à une vingtaine de kilomètres de Mongata, dans la commune rurale de Maluku, province de Bandundu.
Parmi les otages secourus figurent Gerry Libali, un enseignant bien connu du village Buku, son frère Libali, cultivateur, et Mme Pitshouna, une mère endeuillée qui se rendait avec ses enfants à Buku pour les funérailles de sa fille. Ce qui rend cette affaire encore plus tragique, c’est que lors de leur capture, les victimes transportaient le corps de la jeune fille dans leur véhicule. Cependant, le cadavre de cette dernière reste introuvable.
Selon le capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole de l’opération Ngemba, tout a commencé lors d’un contrôle opéré par les miliciens Mobondo au point de contrôle de Nfumu Nkento. Un carton de cartouches de calibre 12 avait été découvert dissimulé dans leur véhicule. Les assaillants, accusant les victimes de collaboration avec les forces de sécurité, les ont enlevées, ainsi que le corps de la défunte, et les ont emmenées dans un endroit reculé en pleine brousse.
Les FARDC n’ont pas tardé à réagir. Organisant une opération d’envergure, elles ont réussi à localiser les otages et à les libérer sans subir de pertes, démontrant une fois de plus leur détermination à protéger les civils contre les exactions de groupes armés. Toutefois, leur succès reste teinté de tristesse : « Malheureusement, le corps de la défunte est porté disparu », a déclaré le capitaine Mwalushay.
Cette libération survient dans un contexte tendu où les milices continuent de sévir dans plusieurs régions de la République démocratique du Congo, imposant un climat de terreur sur les routes et dans les villages. L’opération Ngemba illustre cependant l’engagement des autorités congolaises à répondre avec fermeté à ces actes criminels tout en sécurisant les zones stratégiques comme celle de la RN17.
Quelles sont les prochaines étapes pour retrouver le corps de la jeune fille ? Et surtout, comment combattre efficacement cette milice Mobondo qui opère comme une véritable épine dans le pied des forces de l’ordre congolaises ? Si les efforts des FARDC méritent d’être salués, il demeure crucial de réfléchir à des solutions à long terme pour éradiquer la menace que représentent les milices dans la région de Bandundu. En attendant, les habitants de Maluku et des environs restent confrontés à une réalité bien sombre, espérant que des opérations comme celle-ci contribueront progressivement à lever le voile de l’insécurité qui pèse lourdement sur leurs vies.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
