Les villages de Fataki, en Ituri, ont été secoués mardi 18 et mercredi 19 mars par de violents affrontements opposant les militaires de l’armée ougandaise et les miliciens du groupe armé CODECO. Ces combats ont coûté la vie à de nombreuses personnes et laissé plusieurs autres gravement blessées. Selon des sources de sécurité locales, les heurts, qui ont débuté mardi tôt dans la matinée, se sont intensifiés le lendemain jusqu’à 15 heures avant le retrait des miliciens vers Djugu-Centre.
Ces derniers, sur leur route, ont perpétré de nouvelles exactions, notamment l’assassinat par balles d’un homme de 32 ans et la destruction de deux véhicules. Ces actes s’ajoutent à l’incendie de plusieurs maisons par les membres de la CODECO, semant davantage la terreur parmi les populations locales.
La réponse de l’armée ougandaise s’est renforcée avec l’arrivée, mercredi soir à Fataki, de nouvelles troupes lourdement armées. Ces unités seraient passées par la frontière de Goli, à Mahagi, selon des informations obtenues de sources locales. Ces combats ont également eu un impact significatif sur la circulation, entraînant la paralysie totale du trafic sur la route entre Bunia et Mahagi.
Sur le plan humanitaire, la situation est tout aussi critique. Des partenaires humanitaires, confrontés à l’insécurité croissante, ont suspendu leurs activités. En quête de refuge, un grand nombre de civils s’est dirigé vers la base militaire de la MONUSCO à Djaiba, à Fataki. Ce désastre reflète une fois de plus les conséquences tragiques de l’instabilité dans la région. L’ONU rapporte que les besoins en aide humanitaire deviennent chaque jour plus urgents, tandis que l’économie locale subit de plein fouet les répercussions de ce chaos persistant.
À mesure que la communauté internationale observe la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Ituri, la question reste posée : combien de temps encore les populations de ces localités devront-elles vivre dans la peur et l’incertitude d’un avenir meilleur ? Il est urgent que des solutions pérennes soient mises en œuvre pour ramener la stabilité dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
