Les sanctions récemment imposées par l’Union européenne (UE) à l’encontre de certains responsables rwandais et associés du M23 suscitent des réactions considérables au sein de la communauté internationale. Le député européen Thierry Mariani, membre de la commission Commerce international de l’UE, a qualifié cette initiative de « première victoire ». Cependant, dans un contexte où l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) reste en proie à des tensions exacerbées, il appelle à renforcer les mesures prises pour atteindre des objectifs concrets.
Lors de sa déclaration, Thierry Mariani a souligné les enjeux auxquels la RDC est confrontée face à l’occupation partielle de son territoire par les troupes rwandaises et la milice M23. Il a salué les sanctions imposées, qui visent notamment la société impliquée dans la commercialisation des minerais extraits illégalement de la RDC et échangés sur les marchés européens. Ces pénalités marquent, selon lui, un tournant important dans la lutte pour la restauration de la souveraineté congolaise. “C’est un premier succès qu’il faut saluer, mais il est crucial d’aller plus loin, car une partie du Congo reste occupée par le Rwanda, qui continue ses pillages et vols”, a-t-il précisé.
Outre l’aspect économique, Mariani a souligné l’importance d’une pression diplomatique continue et soutenue pour obtenir le retrait total et immédiat des forces rwandaises et de leurs alliés du M23 des territoires congolais. Selon lui, une réponse ferme de la communauté internationale peut redonner espoir aux populations affectées et garantir une solution durable à cette crise persistante.
Cette prise de position intervient à la suite d’une rencontre officielle entre Thierry Mariani et le Président Félix Tshisekedi, le 7 mars à Kinshasa. Accompagné par une délégation de députés européens affiliés au groupe des Patriotes du Rassemblement national, l’eurodéputé a discuté des avancées diplomatiques avec le chef d’État congolais. Ces échanges visent à envisager des perspectives harmonieuses pour la résolution des tensions prévalant dans l’Est de la RDC, en prenant en compte les dynamiques régionales et internationales.
Le besoin d’unité internationale contre les agressions qui minent la paix en RDC ne fait aucun doute. Alors que l’UE pose des actions significatives, la question se pose : ces efforts seront-ils suffisants pour garantir une sécurité durable ? La volonté politique des nations impliquées jouera sans aucun doute un rôle majeur dans ce combat pour la stabilité et la souveraineté congolaise.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net