Des affrontements d’une intensité inquiétante ont éclaté ce mardi 18 mars dans le village de Kembe, un point stratégique niché entre Ruvungi et Mpofi. Ces combats violents opposent les rebelles de l’AFC/M23 aux miliciens wazalendo sur la route jouant un rôle crucial pour accéder à Walikale-centre. Une région déjà marquée par des tensions profondes et une instabilité latente.
Selon des sources locales relayées par ACTUALITE.CD, les miliciens wazalendo ont pris l’initiative d’attaquer les rebelles venant de Kibua, les surprenant en chemin alors qu’ils se dirigeaient vers Mpofi pour renforcer leurs positions avancées. Ce geste constituait une tentative stratégique visant à affaiblir l’opposition de l’AFC/M23 dans une région où les mouvements des armées sont largement observés.
La veille de ces affrontements, l’armée congolaise avait réussi à repousser les rebelles vers Mpofi, alors qu’ils avançaient dangereusement en direction de Walikale-centre, situé à environ 52 kilomètres. Cette réaction a temporairement permis aux forces loyalistes de regagner du terrain face à leurs adversaires déterminés. Toutefois, les combats qui ont repris ce mardi soulignent la complexité de la situation sécuritaire dans cette zone sensible.
Dans une tentative manifeste de consolider leurs efforts, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont bénéficié d’un soutien logistique et militaire supplémentaire en provenance de Bunia, province de l’Ituri. Ce renfort vise à contenir l’avancée des insurgés de l’AFC/M23, accusés de bénéficier d’un appui non négligeable de l’armée rwandaise. Un élément préoccupant qui complexifie davantage les perspectives de résolution.
Alors que la situation reste volatile et que les combats se poursuivent, les habitants de cette région vivent dans une peur accrue, confrontés à une situation où l’issue reste incertaine. Une question persiste : jusqu’où iront ces affrontements, et comment les autorités gèrent-elles une crise dont les répercussions dépassent les frontières locales ?
Les enjeux sont multiples pour le gouvernement congolais, car cette énième flamme de violence dans l’est du pays alimente non seulement les tensions autour de la souveraineté nationale mais aussi les relations déjà tendues avec le Rwanda. Une fois encore, le conflit rappelle à quel point la paix demeure un défi majeur en République démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd