L’hôpital CBCA Ndosho à Goma, dans le Nord-Kivu, est à nouveau plongé dans le chaos suite à une incursion nocturne menée par les rebelles de l’AFC/M23 ce jeudi 13 mars. Un climat de panique s’est installé parmi les malades et le personnel soignant, bouleversant la quiétude nécessaire à cet établissement essentiel pour la région. Cet incident dramatique ravive les craintes d’une escalade de violences ciblant les structures sanitaires dans cette zone troublée.
Etait-ce une opération planifiée ou un acte isolé face à un incident mineur ? Selon des témoignages recueillis, les assaillants recherchaient un jeune homme accusé de vol. Ces derniers ont fait irruption dans l’enceinte de l’hôpital, sous une pluie de tirs qui ont semé la terreur. Une balle perdue a gravement blessé un patient à la cuisse, illustrant combien ces attaques représentent une menace directe pour des civils innocents. Le jeune homme recherché a finalement été capturé et emmené par les rebelles, sans que quiconque ne sache où il a été conduit.
Le personnel de l’hôpital CBCA Ndosho est resté silencieux sur cet incident, refusant de commenter un événement qui n’est malheureusement pas une première. En effet, ce n’est pas la première fois que ce type d’attaque frappe cet établissement. Le 2 mars dernier, une opération similaire orchestrée par le M23 avait vu l’enlèvement de 112 personnes, parmi lesquelles des patients et des garde-malades, dans le cadre de la traque de potentiels militaires et combattants wazalendo réfugiés dans les hôpitaux. De manière tout aussi préoccupante, une autre attaque similaire s’était produite à l’hôpital Heal Africa entre le 28 février et le 1er mars, où des blessés de guerre avaient été pris pour cible.
Ces incidents reflètent une tendance inquiétante dans la région du Nord-Kivu où les structures sanitaires, censées être des havres de paix et de soins, deviennent des cibles privilégiées dans un climat de guerre et d’instabilité. Quelle sera la réponse des autorités face à ces violations flagrantes ? La communauté internationale et les organismes humanitaires doivent-ils intensifier leur pression pour garantir la sécurité des civils et des infrastructures médicales ? Ces questions méritent des réponses urgentes.
Alors que les incidents se multiplient, il devient impératif de comprendre les motivations sous-jacentes des rebelles et de réfléchir à des mécanismes de renforcement de la protection dans cette région volatile. Les populations locales, déjà déchirées par des années de conflit, appellent à une action rapide pour mettre fin à ces atrocités récurrentes.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
