Les établissements universitaires de la province de la Tshopo vibrent au rythme d’un engagement inédit envers la souveraineté nationale. Le lundi 10 mars, plusieurs étudiants ont exprimé leur approbation pour le projet d’enrôlement au sein des réservistes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), à l’occasion de la campagne lancée par la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Marie Thérèse Sombo, à Kisangani.
Lors de cet événement, le représentant des étudiants a affiché une détermination sans équivoque : « Nous sommes prêts à rejoindre la réserve nationale et à défendre notre patrie. » Ces paroles résonnent profondément dans le contexte actuel où la défense de la souveraineté du pays est un enjeu prioritaire.
La ministre de l’ESU a quant à elle rappelé le rôle prédominant des universités dans la consolidation de la souveraineté et de l’intégrité nationale, soulignant leur vocation à devenir des bastions de la résistance intellectuelle. « L’Université doit être un pilier pour défendre les valeurs et assurer une continuité dans l’intelligence nationale », a-t-elle affirmé tout en incitant les jeunes académiciens à s’enrôler activement. Elle a également précisé les modalités pratiques de cette formation, qui aura lieu principalement les week-ends, afin d’assurer une compatibilité avec leurs études.
Cependant, ce projet suscite aussi des réserves. Des voix, notamment celles des organisations de défense des droits de l’homme à Kisangani, alertent sur les défis organisationnels. Pierre Kibaka, représentant du groupe Justice et Libération, a dit : « Il faudrait que la prise en charge pendant les week-ends soit bien assurée. Sinon, on risque de voir, à un moment donné, des abandons en série. » Ce point crucial met en lumière l’importance d’une logistique bien huilée pour assurer le succès de cette initiative.
Avec cette campagne de recrutement, le gouvernement veut non seulement renforcer les effectifs des FARDC mais aussi bâtir une armée plus résiliente et enracinée dans la jeunesse intellectuelle. Cette démarche relance également le débat autour du rôle de la société civile et des institutions éducatives dans le soutien actif à la défense nationale.
Reste à savoir si cette initiative saura convaincre durablement les étudiants de s’engager tout en maintenant leur cursus académique. Une chose est certaine : l’implication de ces jeunes dans la défense du pays marque une étape clé dans la mobilisation nationale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
