Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont récemment annoncé des avancées significatives dans leurs opérations militaires. Le lundi 10 mars, à Beni dans le Nord-Kivu, l’armée a exposé devant la presse les résultats de ses récentes manœuvres sur le front Nord, où des zones comme Beni, Butembo et Lubero sont touchées par des conflits armés. Ces développements marquent une nouvelle étape dans la lutte acharnée contre les groupes armés qui sévissent dans la région.
Une des révélations majeures a été la capture d’un soldat rwandais au sud de Lubero, dans le cadre des affrontements contre les rebelles du M23, un groupe accusé de bénéficier du soutien du Rwanda. Cette arrestation met en lumière les tensions transfrontalières persistantes entre la RDC et son voisin à l’Est, exacerbées par l’ingérence présumée de Kigali dans le conflit. En parallèle, deux membres du groupe Maï-Maï Force des patriotes pour la paix/Armée du peuple (FPP/AP), surnommés les “Wazalendo”, ont également été présentés. Ces volontaires, sous la direction de leur chef Kabido, autoproclamé général, participent à la lutte pour le contrôle de la région.
Outre ces captures, l’armée congolaise a également appréhendé deux ressortissants tanzaniens à la barrière de Passisi, une zone stratégique. Ces derniers, se dirigeant vers une base des rebelles ADF à Mambasa sur une moto, étaient accompagnés par un collaborateur de ce groupe armé. Cet incident met en lumière l’ampleur transnationale des activités des ADF, renforçant l’idée que l’instabilité à l’est de la RDC n’est pas seulement un problème local.
Les FARDC, pendant leurs opérations à Beni et Lubero, ont aussi reçu des redditions volontaires de rebelles. Ces individus seront, selon les autorités militaires, traités conformément aux principes du droit international humanitaire. Le colonel Mak Hazukay, porte-parole des opérations, a assuré à ce propos que les droits des prisonniers capturés ou rendus étaient respectés. Cette déclaration vise à apaiser les inquiétudes des organisations internationales concernant d’éventuelles violations des droits de l’homme dans cette région en proie à des troubles.
Ces récentes arrestations et redditions s’inscrivent dans une stratégie globale pour éradiquer l’influence des groupes armés, particulièrement le M23 et les ADF. Alors que l’armée congolaise déploie davantage de ressources pour sécuriser le Nord-Kivu, une question demeure : cet effort militaire suffira-t-il à restaurer une paix durable dans cette région enflammée ?
Pour l’instant, les avancées réalisées par les FARDC offrent un point d’espoir pour les populations locales qui vivent dans l’angoisse quotidienne de ces affrontements. Cependant, les dynamiques complexes de la région et les soutiens externes aux groupes armés pourraient transformer cette lutte en un défi de long terme. Une chose est certaine : les efforts des FARDC sont essentiels pour garantir la souveraineté et la sécurité dans cette partie cruciale de la République démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net