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Convoqués par la justice, des cadres du PPRD face aux accusations de complicité avec le M23

En République démocratique du Congo (RDC), un nouveau chapitre s’ouvre dans la saga politico-judiciaire opposant le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) et l’actuel pouvoir. Ce lundi 10 mars, plusieurs cadres de ce parti d’opposition, autrefois au pouvoir, ont été convoqués devant l’Auditeur supérieur militaire, suscitant une grande agitation sur l’échiquier politique national. Parmi les principales figures attendues figurent Aubin Minaku, vice-président du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent, ainsi que Ferdinand Kambere, son adjoint. La convocation, rendue publique sur les réseaux sociaux, évoque simplement la nécessité de “clarifier certains faits devant la justice”, sans entrer dans les détails. Toutefois, un communiqué émanant du ministère de la Justice a révélé que ces personnalités seraient auditionnées pour leur supposée complicité avec des mouvements terroristes, notamment l’AFC et le M23, tristement célèbres pour leurs exactions dans l’Est de la RDC. Plus encore, la mesure d’interdiction de quitter le territoire national leur a été imposée jusqu’à nouvel ordre. Cette procédure intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le PPRD, désormais un parti d’opposition extraparlementaire, et la coalition au pouvoir. Il y a moins d’une semaine, lors d’une déclaration qui continue de faire couler beaucoup d’encre, le président Félix Tshisekedi, soutenu par son ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba, a directement accusé Joseph Kabila, autorité morale du PPRD et ancien président de la RDC, de soutenir les offensives des groupes armés du M23 et de l’AFC. De plus, il l’a également pointé du doigt comme étant à l’origine de la montée en puissance de la milice Mobondo dans la région du Grand Bandundu. Des accusations qui n’ont pas manqué de faire réagir. Dans une interview au journal britannique Sunday Times, Joseph Kabila a rejeté ces allégations, les qualifiant de tentatives de diversion pour masquer les échecs du gouvernement Tshisekedi face à la crise sécuritaire dans l’Est. Rejet catégorique également de Ferdinand Kambere qui, dans une déclaration publique, a qualifié les propos du Chef de l’État de “désarroi” face à “l’incapacité” de son régime à rétablir la sécurité dans le pays. Alors que ces échanges musclés s’intensifient, l’attente se fait de plus en plus palpable auprès de l’opinion publique. Comment la justice congolaise compte-t-elle traiter cette affaire qui risque de radicaliser davantage l’opposition ? Jusqu’où ira ce nouvel épisode dans l’interminable bras de fer entre l’ancien régime et le pouvoir actuel ? L’avenir proche promet des développements déterminants dans cette affaire qui mêle sécurité nationale et vendettas politiques.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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