Nouvelle affaire marquant une violation flagrante des droits humains à Kinshasa : Grâce Libakea, accompagnée de son bébé âgé de huit mois, reste arbitrairement détenue au sous-commissariat de police Waya-Waya, situé dans le quartier Kingabwa/ISAM, commune de Limete. Cette arrestation, dénoncée par l’organisation La Voix des Sans Voix (VSV), soulève une vague d’indignation légitime dans un mois consacré à la reconnaissance des droits des femmes.
D’après le communiqué publié le 10 mars, le calvaire de Mme Libakea débute par une agression physique orchestrée par huit femmes proches d’une famille ayant un différend avec son mari. Alors qu’elle décide de porter plainte contre ses bourreaux dans un élan pour réclamer justice, une plainte en retour est déposée contre elle. Ce retournement de situation conduit à son arrestation sur ordre du Commandant Eva, dès le 4 mars. Depuis, elle est maintenue en détention dans des conditions jugées inhumaines.
Le caractère préoccupant de cette affaire ne réside pas uniquement dans l’arrestation et la détention prolongée, mais également dans le sort réservé au bébé de Grâce Libakea, qui souffre des conséquences des conditions déplorables au sein du commissariat. « Il est alarmant de constater la violation du délai légal de garde à vue ainsi que la dégradation de l’état de santé de la victime et de son nourrisson », déclare la VSV dans son communiqué. Cette injustice apparaît particulièrement choquante dans ce mois de mars, censé célébrer les droits des femmes.
La Voix des Sans Voix appelle les autorités à intervenir d’urgence pour rétablir les droits de Grâce Libakea. Parmi les requêtes pressantes de l’ONG se trouvent l’interpellation des responsables de l’arrestation, la libération immédiate de la victime ainsi qu’une indemnisation pour les préjudices subis. Cette affaire relance le débat sur l’instrumentalisation des dispositifs judiciaires par certaines figures d’autorité à des fins partisanes.
Dans un contexte global où les droits humains font encore l’objet de débats houleux, cette situation à Kinshasa reflète des lacunes importantes dans la préservation des libertés fondamentales. Alors que le mois de mars continue d’être un moment de réflexion sur les droits des femmes, l’appel à la justice pour Grâce Libakea sonne également comme un rappel nécessaire à une action concrète pour un véritable respect des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd