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RDC : Inquiétudes sur la détention prolongée de Benda Bobunda, ex-commandant tigre du Katanga

L’ONG congolaise La Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) tire la sonnette d’alarme concernant la santé et les conditions de détention de Benda Bobunda, un ancien lieutenant général et figure importante sous la rébellion Tigre au Katanga. Arrêté pour des accusations de tentative de coup d’État, Benda Bobunda est détenu depuis plus d’une année au cachot des Renseignements militaires, anciennement connu sous le nom de DEMIAP, sans le droit de voir sa famille ni ses avocats, affirme la VSV.

La situation de cet ancien commandant tigre du Katanga est particulièrement préoccupante, car sa santé se détériore de manière alarmante. Jeudi 6 mars, dans une conférence tenue à son siège à Kinshasa, la VSV a offert une tribune aux membres de la famille de Bobunda pour exprimer leurs inquiétudes. La deuxième directrice adjointe de l’ONG, Monama Irène, a plaidé avec ferveur pour sa libération immédiate ou, à défaut, pour sa comparution devant un juge compétent si les accusations portées contre lui sont fondées. Pour Monama Irène, la détention prolongée sans procès viole les droits fondamentaux de Bobunda et de ses proches.

La VSV s’inquiète également du sort tragique d’autres personnes arrêtées avec Benda Bobunda en Angola pour ces mêmes accusations. Selon leurs informations, cinq personnes, dont deux Angolais et trois Congolais, ont été appréhendées. Deux d’entre elles auraient péri dans des conditions inquiétantes au cachot de l’ex-DEMIAP. Ces individus espéraient être intégrés dans l’armée nationale après leur retour au pays mais n’ont reçu aucune réponse officielle des autorités congolaises.

Cette affaire soulève plusieurs questions inquiétantes sur les pratiques toujours opaques dans certains cercles de détention au Congo. Pourquoi ces détenus n’ont-ils pas pu accéder à un avocat ou bénéficier d’une audition équitable pour répondre aux charges graves portées contre eux ? Et surtout, qui répondra de la mort tragique des deux prisonniers signalés ?

Le silence persistant des autorités sur ces cas met en lumière des enjeux graves liés à la justice, mais aussi au respect des droits de l’homme en République démocratique du Congo. La situation rend un plaidoyer urgent pour la réforme des institutions judiciaires du pays indispensable, afin de garantir des procédures transparentes tenant compte des droits fondamentaux de tous les citoyens, indépendamment de leur histoire personnelle ou contexte politique.

Ce cas révèle également les tensions persistantes entre justice et politique dans la gestion des anciens rebelles ou figures militaires controversées. À l’heure où la RDC prône ouvertement son engagement envers l’État de droit, des affaires comme celle de Benda Bobunda viennent questionner la réalité de cet engagement devant l’opinion publique congolaise et internationale.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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