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Sommet extraordinaire de la SADC : la crise dans l’Est de la RDC au cœur des débats

Le jeudi 6 mars 2025, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a organisé un sommet extraordinaire virtuel au sein de l’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité. Présidée par Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République Unie de Tanzanie, cette réunion a placé au centre de ses discussions la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

La Troïka, mécanisme clé de cet organe, vise à garantir la paix et la sécurité dans la région et se positionne comme un acteur central face aux menaces persistantes. Durant ce sommet, des mises à jour concernant la situation critique dans l’Est de la RDC ont été présentées. Selon la SADC, un rapport du Sous-comité de défense, examinant la révision du mandat du SAMIDRC (Mission de Soutien des Forces Armées de la SADC en RDC), a été discuté. Les conclusions ainsi que les recommandations issues de cette réunion seront soumises prochainement au sommet des chefs d’État et de gouvernement de la SADC.

Dans son discours d’ouverture, Samia Suluhu Hassan a réaffirmé l’engagement de la région à soutenir le peuple congolais, tout en insistant particulièrement sur les efforts conjoints pour instaurer une paix durable à travers le Pacte de défense mutuelle signé en 2003 par les États membres de la SADC. Félix Tshisekedi, le Président de la RDC, a pour sa part mis en avant la nécessité d’intensifier les démarches diplomatiques, tout en rappelant l’importance du rôle de son homologue angolais, Joao Manuel Lourenço, dans le cadre du Processus de Luanda. Tshisekedi a également réitéré l’engagement de la RDC dans l’application de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, espérant ainsi une lueur d’espoir pour stabiliser l’Est du pays.

Cependant, sur le terrain, les défis demeurent colossaux. La rébellion du M23, accusée d’être soutenue par le Rwanda, continue de semer le chaos, notamment dans la province du Sud-Kivu. Cette crise humanitaire et sécuritaire, loin de faiblir, sollicite des efforts concertés des communautés régionale et internationale. Face à cette escalade inquiétante, un sommet conjoint entre la SADC et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) s’était également tenu récemment à Dar es Salaam en Tanzanie. Lors de cette rencontre, des décisions importantes avaient été prises, visant à apaiser le conflit et à porter secours aux populations gravement affectées, notamment dans la ville de Goma et la province du Nord-Kivu.

Malgré ces efforts, des obstacles subsistent. L’inapplication de plusieurs résolutions adoptées lors des différents sommets témoigne des défis complexes liés à la mise en œuvre des accords. Par exemple, la réunion ministérielle prévue le 28 février 2025 à Harare, au Zimbabwe, a été reportée, sans qu’une nouvelle date ne soit communiquée.

En outre, la SADC a tenu à rappeler que les efforts diplomatiques doivent s’accompagner d’actions concrètes sur le terrain afin de soulager les souffrances des populations. Des mesures humanitaires, combinées à un dialogue inclusif entre les parties en conflit, sont à la fois pressantes et incontournables.

Alors que la communauté internationale observe, la RDC reste en quête d’un soutien accru et d’une mobilisation effective pour mettre fin à cette instabilité chronique. La solidarité manifestée par la SADC et d’autres organisations régionales reste, pour les Congolais, un espoir tangible dans leur lutte pour un avenir apaisé.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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