Face à la recrudescence de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux, les autorités provinciales du Bas-Uélé ont décidé de frapper fort pour enrayer ce phénomène inquiétant. Le gouverneur de la province, Mike David Mokeni, a annoncé la création d’un groupe de travail (task force) spécialement dédié à la lutte contre la désinformation. Cette initiative, dévoilée lors d’une causerie morale avec la population locale le 4 mars, vise à freiner la propagation abusive de fausses nouvelles concernant la guerre qui sévit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Ce groupe spécialisé a pour mission principale de surveiller en permanence les plateformes numériques les plus utilisées, telles que Facebook et WhatsApp, repères de fausses rumeurs et de manipulation. À travers une stratégie proactive, il ne se contentera pas de détecter les informations fallacieuses, mais s’engage également à diffuser des contenus vérifiés pour contrer toute tentative de désinformation. Selon le gouverneur, ces initiatives s’inscrivent dans une démarche visant à protéger la stabilité sociale, déjà mise à mal par les conflits armés dans le pays.
Lors de son intervention, le gouverneur Mokeni a tenu des propos incisifs à l’égard des administrateurs de groupes sociaux actifs en ligne, rappelant notamment leur responsabilité dans la gestion des informations relayées. Il a averti que ceux qui fermeraient les yeux sur les messages délibérément manipulatoires seraient considérés comme complices. “Les administrateurs des groupes sociaux sont mis en garde : tant qu’ils laissent passer ce genre de messages, ils seront considérés comme complices et mis à la disposition de la justice”, a martelé l’autorité provinciale.
Il est indéniable que la désinformation constitue une réelle menace en période de guerre, comme l’a souligné le gouverneur Mokeni. Utilisée comme une arme stratégique, elle peut semer le doute, déstabiliser les populations, et saper la confiance envers les forces armées congolaises qui luttent courageusement sur plusieurs fronts à travers le pays. En mettant sur pied cette task force, le Bas-Uélé espère devenir un modèle résilient face aux multiples défis digitaux et contribuer à un environnement social plus sûr et mieux informé.
Dans un contexte où les réseaux sociaux demeurent à la fois un outil puissant et une source de dérives potentielles, cette décision des autorités locales pourrait-elle marquer un tournant dans la gestion de l’information en RDC ? À suivre de près.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net