Dans un contexte marqué par une instabilité régionale grandissante, les forces alliées congolaises et les combattants Wazalendo ont réussi, le mercredi 5 mars, à freiner une avancée majeure des rebelles du M23 dans le territoire de Mwenga, situé dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Ce revers infligé aux rebelles soutenus par l’armée rwandaise constitue une victoire stratégique pour les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
D’après les témoignages recueillis sur place, des affrontements intenses opposent actuellement les troupes loyalistes aux rebelles dans cette région du sud du Sud-Kivu. Le contrôle du territoire de Mwenga fait l’objet de violents combats, alors que les rebelles tentent d’étendre leur emprise sur la plaine de la Ruzizi avec pour objectif ultime : la ville stratégique d’Uvira.
La situation se complique davantage à Bukavu, chef-lieu de la province. Cette ville, d’ordinaire un centre administratif clé pour la région, est passée sous le contrôle conjoint des rebelles du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) dirigée par Corneille Nangaa. Ces groupes armés y ont érigé une administration parallèle, bouleversant le quotidien des habitants et posant un lourd fardeau sur les efforts régionaux pour sécuriser la province.
Le contrôle de la plaine de la Ruzizi constitue un enjeu de taille. Stratégiquement située, cette région offre une voie d’accès privilégiée vers d’importantes agglomérations, ce qui expliquerait l’acharnement des rebelles à s’y implanter.
Ces événements posent des questions cruciales : jusqu’où les rebelles du M23 et leurs alliés comptent-ils aller dans leur quête de contrôle territorial ? Et, plus important encore, quelles stratégies les FARDC et leurs alliés pourront-ils adopter pour reprendre l’initiative au mieux de leurs capacités d’intervention ?
La crise dans le Sud-Kivu illustre une fois de plus les profondes tensions qui continuent de secouer la RDC, aggravées par des interférences internationales et des ambitions économiques. La communauté internationale est appelée à réagir promptement pour éviter que ces tensions ne dégénèrent davantage. En attendant, les regards restent tournés vers Mwenga et Bukavu, où le sort de milliers de civils pourrait basculer sous l’influence changeante des forces en présence.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
