Une nouvelle nuit de tension a secoué Mangina, une commune rurale située à seulement trente kilomètres de la ville de Beni dans le Nord-Kivu. Ce mercredi 6 mars, des bandits armés ont pris pour cible le marché central du quartier Makukulu, plongeant les habitants dans une terreur sans nom. Pendant environ une demi-heure, les malfrats ont ouvert le feu, laissant trois personnes blessées et emportant avec eux divers biens de grande valeur.
Ce nouvel épisode d’insécurité met en lumière la fragilité des mesures de sécurité dans cette région pourtant habituée aux troubles. Selon les déclarations de la société civile locale, ces individus armés ont agi en toute impunité, se concentrant sur les boutiques et magasins du marché. Le bilan humain, quant à lui, aurait pu être plus lourd sans la vigilance de certains habitants, qui ont pris la fuite alors que les coups de feu résonnaient encore.
Face à cette escalade de violences, la société civile tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Elle exhorte les autorités sécuritaires à redoubler d’efforts pour sécuriser la commune et ses alentours. “Il est temps de mettre fin à cette insécurité qui semble élire domicile à Mangina”, prévient-elle. Un plaidoyer qui résonne dans une province déjà largement marquée par les groupes armés et autres acteurs de troubles.
Mais cette attaque nocturne soulève des questions plus profondes : comment expliquer une telle liberté d’action des malfrats dans une région censée être sous la vigilance des forces de l’ordre ? Et surtout, quel plan de sécurisation pour une population constamment sous pression ? Alors que l’insécurité continue de ronger le Nord-Kivu, les citoyens, eux, ne demandent qu’à vivre dans la paix. Mais cette paix semble, pour le moment, hors de portée.
Ce dernier incident ne fait qu’alourdir le constat déjà alarmant : malgré la présence théorique des forces de l’ordre, la sécurité dans des régions telles que Mangina reste un défi majeur. Pour que ce cycle de violence cesse, il faudra sans doute plus que des promesses, mais bien une stratégie d’action concrète et durable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net