L’armée congolaise marque un nouveau tournant dans la lutte contre les milices. Le mercredi 5 mars, un des commandants influents de la milice Mobondo, Samy Ibula, alias Sadam, a été capturé lors d’une opération militaire menée par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) au village Popo, situé à 37 kilomètres de Mbunsele, sur la route nationale 17. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre de l’opération Ngemba, déployée pour éradiquer cette insurrection armée.
Au cours d’une communication officielle tenue le jeudi, le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l’armée congolaise, a révélé que Samy Ibula était en possession d’une arme de guerre au moment de son arrestation. Considéré comme l’un des principaux acteurs derrière le soulèvement Mobondo et les violences qui en ont découlé, il figure parmi les six hommes recherchés activement depuis décembre 2022. Ces individus sont cités comme les cerveaux des atrocités qui ont ensanglanté le territoire de Kwamouth l’an dernier.
Les FARDC ne se contentent pas de neutraliser les chefs miliciens ; elles renforcent également leur contrôle territorial. Mardi dernier, elles ont annoncé la reprise de cinq bastions de la milice Mobondo : Popo, Mabanga, Lweme, Salongo et Endula. Ces localités, qui servaient auparavant de bases stratégiques aux insurgés, sont maintenant sous la tutelle de l’armée congolaise.
L’opération Ngemba témoigne de la détermination des autorités militaires à restaurer la paix dans une région ravagée par des années d’insurrection et de violences. Ces avancées soulignent aussi les efforts croissants pour ramener la stabilité dans la province, face à une milice dont les actes avaient semé la terreur parmi les populations locales.
Mais à quel prix la paix sera-t-elle obtenue ? Les populations locales, prises en étau entre les milices et les agissements militaires, continuent de payer un lourd tribut dans ce conflit. Chaque avancée militaire suscite des interrogations sur les défis humanitaires et sécuritaires qui restent à relever dans cette région tourmentée.
L’arrestation de Samy Ibula marque toutefois un coup dur pour la milice Mobondo. Alors que les enquêtes en cours pourraient permettre de remonter aux sources du réseau, cette capture symbolise une victoire majeure pour l’armée congolaise dans sa quête de pacification. Reste à espérer que ces efforts militaires s’inscriront dans une démarche pérenne et globale, tournée vers la réconciliation et le développement des communautés locales.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd