Les publications kinoises de ce mercredi 5 mars mettent en lumière une pression internationale croissante sur le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23 dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Une thématique récurrente dans plusieurs journaux, qui soulignent les répercussions économiques et diplomatiques des décisions prises contre Kigali.
Selon Infos 27, cette série de sanctions marque un tournant diplomatique majeur orchestré par le président Félix Tshisekedi. Le Canada, la Belgique, les États-Unis et le Royaume-Uni ont renforcé la ligne dure contre le Rwanda, notamment en dénonçant ses actions présumées au Nord et Sud-Kivu. Ces mesures punitives impactent significativement l’économie rwandaise, hautement dépendante, entre autres, de l’organisation de conférences internationales, indique le journal.
De son côté, le Phare avance que ces sanctions isolent progressivement le régime de Paul Kagame sur la scène mondiale. Les grandes économies, autrefois des partenaires importants du Rwanda, seraient désormais résolues à limiter leurs relations économiques avec le pays. Les coupes budgétaires internationales et les restrictions commerciales représenteraient un défi majeur pour Kigali.
AfricaNews explore en détail la position canadienne. Le 3 mars dernier, Ottawa a non seulement revu ses politiques commerciales avec Kigali mais a également condamné la présence de la Force de défense rwandaise sur le territoire congolais. La suspension des permis d’exportation et des initiatives de développement est un signal fort de réprobation envers Kigali, selon les termes des Affaires étrangères canadiennes. L’intégrité territoriale de la RDC et les principes de la Charte des Nations unies seraient ainsi protégés par ces sanctions.
Selon EcoNews, ces décisions n’affectent pas seulement les relations bilatérales avec le Canada. D’autres partenaires, tels que l’Allemagne et le Royaume-Uni, envisageraient des actions punitives similaires. Par ailleurs, l’implication du Rwanda dans plusieurs événements internationaux serait susceptible de diminuer si la pression internationale perdure.
La Tempête des Tropiques, dans son analyse, évoque la dépendance du Rwanda à l’aide extérieure, qui constitue près de 50 % de son budget national. Les conséquences des sanctions se font déjà sentir, en particulier à travers la réduction de ressources provenant de l’est de la RDC. Cette situation pourrait s’avérer critique pour une économie largement dépendante de sources externes et d’activités controversées.
La détermination de la communauté internationale face à cette crise ne semble pas vaciller. Une question demeure toutefois : quelles seront les prochaines étapes dans ce bras de fer diplomatique entre Kigali et une communauté internationale de plus en plus unie contre le soutien au M23 ? L’avenir des relations rwandaises sur le plan mondial pourrait connaître des changements radicaux.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
