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Est de la RDC : Un cri d’alarme face aux menaces contre les défenseurs des droits de l’homme

Alors que la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, les défenseurs des droits de l’homme sont aujourd’hui confrontés à des menaces sans précédent. Mary Lawlor, rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits humains, a lancé un appel poignant depuis Genève ce mercredi 5 mars, exhortant la communauté internationale à apporter un soutien immédiat et concret à ces acteurs de première ligne.

Dans un climat de tensions exacerbées, ces défenseurs jouent un rôle crucial en documentant et dénonçant les abus qui sévissent dans la région. Mais en raison de leur engagement, ils risquent représailles, emprisonnements arbitraires, voire leur vie. « Les défenseurs des droits de l’homme dans l’est de la RDC courent actuellement un risque extrême… Ils ont besoin d’aide immédiate », insiste Mary Lawlor.

### Le spectre de la violence : le M23 et les défis croissants
Depuis le début de l’année, le groupe armé M23, appuyé par le Rwanda selon plusieurs sources, a multiplié les offensives dans la province du Nord-Kivu. Leur progression territoriale s’est accompagnée de graves violations des droits humains, mettant directement en péril les défenseurs qui exposent leurs exactions. Dans des localités telles que Rutshuru et Masisi, les représentants des droits de l’homme font état de disparitions forcées, de tortures et de détentions au secret. La situation est devenue critique à Goma où les rebelles dressent même des listes ciblant ces activistes.

Six défenseurs sont, à ce jour, portés disparus après avoir tenté de fuir les violences à Goma. Ceux qui ne parviennent pas à quitter les zones contrôlées par le M23 sont souvent contraints de vivre cachés, craignant des représailles directes. Mme Lawlor illustre ce climat de terreur par le témoignage glaçant d’un défenseur qui s’inquiète de l’intensification des activités des rebelles : « Comment puis-je continuer à me cacher alors que les M23 commencent un recensement dans la ville ? »

### Un chaos aggravé par les évasions massives
La situation sécuritaire dans l’est du pays est aussi fragilisée par des évasions massives dans plusieurs prisons, notamment à Goma, Bukavu et Uvira. Des criminels, dont certains reconnus pour des atrocités assimilables à des crimes contre l’humanité, sont désormais libres et posent une menace directe contre les défenseurs des droits humains. Ceux-ci, ayant assisté les victimes lors des procès ou fourni un soutien psycho-social, deviennent des cibles idéales pour des actes de représailles.

L’absence de protection et de soutien aux défenseurs des droits humains crée un vide inquiétant pour les victimes d’abus, privées de recours. « Les victimes n’ont plus personne vers qui se tourner », alerte la rapporteuse spéciale.

Alors que les yeux du monde se tournent vers Genève, la question demeure : les défenseurs des droits de l’homme recevront-ils l’aide nécessaire à leur survie et à la poursuite de leur combat ? Sans une réponse urgente de la communauté internationale, le silence sur les atrocités dans l’est de la RDC risque de devenir assourdissant.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net

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