Deux soldats des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été tragiquement tués dans le quartier de Mambango, situé dans la commune de Bungulu, à Beni, Nord-Kivu. Cet événement s’est produit dans la nuit du lundi au mardi 4 mars, selon les déclarations de Jean Baptiste Lisasa, chef du quartier concerné. Ce quartier, abritant le plus grand camp militaire de la ville, a été le théâtre de cet acte cruel.
Les corps des deux militaires ont été découverts tôt le matin, gisant au sol, maculés de traces d’armes blanches. Une scène qui traduit l’horreur de l’attaque. Selon l’autorité locale, leurs armes ont été emportées, tandis que des chargeurs garnis ont été retrouvés sur les lieux du crime. “Nous avons entendu des coups de feu durant la nuit, et c’est au matin que nous avons constaté la mort de deux militaires. Aucun suspect n’a pour le moment été identifié,” a fait savoir le chef de quartier, Jean Baptiste Lisasa.
Pour l’heure, les corps des victimes ont été rapatriés au camp militaire voisin en attente des dispositions pour les funérailles. L’identité des assaillants reste une grande inconnue, et les motivations de cette attaque soulèvent bien des interrogations. Comment une telle agression peut-elle se produire à proximité d’une zone réputée sécurisée ? Les faits pointent vers des lacunes importantes dans le dispositif de sûreté, mais aussi vers une recrudescence des violences dans cette région du Nord-Kivu, régulièrement en proie à des insécurités alarmantes.
Ces assassinats exposent une fois de plus les défis sécuritaires majeurs auxquels la République Démocratique du Congo fait face, en particulier dans l’est du pays. Aucune information officielle n’a encore été communiquée par les autorités militaires sur d’éventuelles pistes ou enquêtes en cours. Pendant ce temps, la population locale s’inquiète de l’escalade de la violence et appelle à un renforcement urgent des mesures pour garantir la sécurité des habitants.
Cette tragédie soulève également des préoccupations plus larges sur la stabilité de la RDC et sur les importants défis que rencontrent les FARDC dans leur mission de protéger les civils et de maintenir l’ordre dans des zones souvent décrites comme des “points chauds” de conflits incessants. Beaucoup s’interrogent : la situation sécuritaire dans cette partie du pays est-elle vouée à rester un défi constant, ou peut-on espérer une réponse efficace des autorités ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd