La ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, a été le théâtre d’un douloureux hommage ce 4 mars 2025. La Croix-Rouge a procédé à l’inhumation des victimes des récentes violences, marquées notamment par les tragiques explosions ayant endeuillé un meeting organisé par l’AFC/M23 à la place de l’Indépendance. Ces actes de violence, qui choquent par leur brutalité, soulignent une fois de plus l’instabilité récurrente dans cette région de la République démocratique du Congo.
Selon les sources de l’AFC/M23, 17 personnes ont perdu la vie à la suite de deux explosions, incluant 11 morts survenus sur le lieu du drame et d’autres qui ont succombé à leurs blessures après une évacuation urgente vers les centres hospitaliers de la ville. Cependant, des divergences émergent autour des détails de l’inhumation. Si la messe de requiem s’est déroulée à l’hôpital général de référence de Bukavu, un observateur local affirme que seulement 7 des corps auraient été inhumés au cimetière de Musigiko, laissant entendre que les autres dépouilles ont été remises aux familles endeuillées.
Les deux explosions, survenues pendant un rassemblement de l’AFC/M23, ont entraîné une vague de choc et d’indignation. D’abord évalué à 11 morts et 65 blessés, le bilan a rapidement grimpé, atteignant 17 décès en raison de la gravité des blessures. En ce même jour, la Croix-Rouge a également pris en charge l’inhumation de 10 autres victimes, tuées par balles dans divers incidents survenus dans la ville de Bukavu, aggravant ainsi l’ambiance de deuil et de colère.
Pourquoi Bukavu reste-t-elle une ville hantée par de tels drames, et jusqu’à quand la population devra-t-elle vivre sous cette menace constante ? Ces questions résonnent avec gravité au cœur de la société congolaise, où l’impératif de renforcer la sécurité et de protéger les civils se fait toujours plus criant. Le Sud-Kivu, une région historiquement marquée par des tensions et des conflits armés, lutte pour sortir de ce cercle vicieux de violence.
Si la Croix-Rouge et les structures locales font de leur mieux pour répondre à ces crises, notamment par des opérations comme celle d’hier, elles peinent pourtant à juguler les causes profondes de ces violences. La communauté internationale, tout comme les autorités locales, sont interpellées par ces drames récurrents. Une action coordonnée visant à restaurer la paix et à renforcer la sécurité devient une nécessité urgente.
Cet événement tragique, qui endeuille encore un peu plus Bukavu et ses environs, s’inscrit malheureusement dans une série de violences qui bouleversent toute la République démocratique du Congo. Pour que de tels drames ne se reproduisent plus, une réflexion globale et concertée, mêlant action humanitaire, sécurité et gouvernance, est indispensable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd