Une nouvelle bataille oppose l’armée congolaise et les miliciens Mobondo dans la province du Mai-Ndombe. Dimanche 2 mars, au village de Lweme, situé à environ 30 km de Masiakwa, huit insurgés ont été neutralisés et plusieurs autres blessés, dont leur chef connu sous le nom de Cobra, a indiqué le capitaine Antony Mwalushay, porte-parole des opérations militaires Ngemba de la 11ème région du Grand Bandundu.
L’intervention rapide des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) a permis de déloger les miliciens de leur état-major à Lweme. “Aux alentours de 6 heures du matin, un groupe d’insurgés Mobondo a surpris nos militaires en patrouille de combat, déclenchant des affrontements musclés. En un temps record, nous avons repris le contrôle du village et mis en déroute l’ennemi”, a-t-il expliqué. Cette opération a notamment permis la saisie de six armes de calibre 12 et de multiples machettes utilisées par les rebelles.
Actuellement, l’armée congolaise poursuit les opérations de sécurisation et de fouille dans la zone. La base des miliciens est désormais sous contrôle militaire, tandis que les survivants insurgés se sont dispersés, prenant la fuite vers la ferme Mabanga, d’après les autorités locales. Ces affrontements marquent une avancée notable pour rétablir l’ordre et la sécurité dans cette région souvent secouée par des violences communautaires et des actes criminels orchestrés par des groupes armés.
Le général de brigade Moyo Rabbi Richard, commandant des opérations Ngemba, basé temporairement à Kwamouth, a renouvelé son appel aux insurgés Mobondo. “Nous leur demandons de se rendre avec leurs armes aux FARDC pour faciliter leur réintégration dans la société civile. Nos forces s’engagent à garantir leur sécurité et à promouvoir la paix dans l’ensemble du territoire,” a-t-il affirmé.
Ces événements s’inscrivent dans un contexte de tensions persistantes dans cette province du Mai-Ndombe. Les Mobondo, impliqués dans plusieurs exactions par le passé, continuent de représenter une menace pour la stabilité locale. Toutefois, les récents succès des FARDC illustrent la détermination des autorités congolaises à éradiquer ces foyers de rébellion et ramener durablement la paix. Mais la question demeure : combien de temps faudra-t-il pour enrayer définitivement le cycle de violence ?
Avec ces avancées stratégiques et des opérations soutenues, les habitants du territoire de Kwamouth espèrent retrouver la sérénité et reprendre leur vie quotidienne. Une priorité essentielle pour reconstruire une société durement éprouvée par des années de conflits.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
