Dans une nouvelle qui suscite à la fois soulagement et inquiétude, plusieurs civils pris en otage par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Babila Bakwanza, territoire de Mambasa, en Ituri, ont été libérés. Cette annonce a été confirmée le dimanche 2 mars par l’administrateur du territoire de Mambasa, bien qu’il n’ait précisé le nombre exact des personnes relâchées. Selon des sources locales, il s’agirait de dizaines d’individus, principalement des paysans.
Ces otages avaient été capturés dans la nuit du 25 au 26 février dernier. Les rebelles les avaient contraints à transporter les biens pillés lors de leurs raids dans plusieurs localités, telles que Mekanya, Pasiko, Bawenzi et Sambuku. Après plusieurs jours de captivité et de travaux forcés, ils ont été libérés dans le village de Mandondo, marquant la fin de leur calvaire. Un activiste des droits de l’homme, Peresi Mamboro, a détaillé comment ces civils avaient été utilisés : « Toutes ces personnes ont été libérées après avoir transporté de gros bagages pillés par des assaillants dans la chefferie de Bakwanza. Après avoir acheminé ces biens et du bétail sur la rivière Ituri, elles ont été relâchées. »
La libération a permis aux anciens otages de retrouver leurs familles d’accueil, mais ces derniers restent marqués par ces deux jours passés entre les mains de leurs ravisseurs. Selon Jean-Baptiste Matadi Muyapandi, administrateur du territoire, cette libération découle des efforts continus menés par les Forces armées de la RDC (FARDC) pour traquer les groupes armés. Si pour lui, seuls une dizaine d’otages ont été libérés, le chiffre reste contesté par différentes sources.
Cette situation met en lumière non seulement l’insécurité persistante dans la région de l’Ituri, mais aussi les défis auxquels sont confrontées les autorités locales et les forces de sécurité. Les incursions des rebelles ADF continuent de profondément affecter les communautés locales, avec des enlèvements fréquents et des pillages récurrents qui détruisent la stabilité déjà fragile de la région. Pour les civils, la libération de ces otages est certes une lueur d’espoir, mais elle insiste aussi sur la nécessité d’intensifier les efforts pour mettre fin à ces atrocités.
Alors que l’Ituri reste au cœur de l’attention en matière de sécurité en RDC, les actions des FARDC et des structures locales seront déterminantes pour ramener une paix durable et protéger les habitants des assauts répétés des groupes armés.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
