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Crise sécuritaire à l’Est : l’avancée du M23 met le Nord et le Sud-Kivu en grand danger

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) continuent d’affronter l’un des défis les plus redoutables sur le plan sécuritaire dans la région de l’Est du pays. Face aux avancées préoccupantes de la rébellion du M23/AFC, soutenue par le Rwanda, la situation au Nord-Kivu et au Sud-Kivu ne cesse de se détériorer. À travers des incursions répétées, ce mouvement politico-militaire lié à Kigali met en péril la stabilité régionale tout en aggravant la crise humanitaire. Comment la République s’organise-t-elle pour faire face à ce fléau ?

Lors d’un récent conseil des ministres, le Président Félix Tshisekedi a réitéré son engagement en faveur des populations affectées par le conflit. Il a exprimé une solidarité ferme avec les habitants du Nord et du Sud-Kivu. Selon le compte rendu de la réunion, tout est mis en œuvre, à son niveau, pour libérer les zones sous emprise rebelle. Cependant, la riposte militaire « vigoureuse et coordonnée » annoncée n’a pas encore été déployée, laissant les populations locales dans l’attente d’un soulagement tangible.

Le soutien international, bien qu’important, reste limité face à l’expansion rapide du M23/AFC. Malgré les injonctions pressantes de la communauté internationale et des organisations régionales, les observateurs notent une lente application des résolutions adoptées durant le sommet conjoint EAC-SADC de Dar-es-Salam, en Tanzanie. Ce sommet avait pourtant acté des mesures stratégiques telles que la cessation des hostilités, l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat, la réouverture de l’aéroport de Goma et des principaux axes pour l’acheminement de l’aide humanitaire. Mais sur le terrain, les avancées sont minimes voire inexistantes.

Le report de la réunion ministérielle prévue à Harare, initialement planifiée pour le 28 février 2025, illustre les obstacles persistants dans l’application des décisions prises. Cette lenteur amplifie les doutes sur la volonté politique des parties impliquées et sur la capacité des facilitateurs internationaux à apporter une solution rapide et efficace à cette crise. Pendant ce temps, sur le territoire, ce sont des milliers de familles qui continuent de souffrir des conséquences calamiteuses de cette insécurité.

Le conflit dans l’Est de la RDC souligne une fois de plus les implications géopolitiques régionales. La persistance des tensions entre la RDC et le Rwanda, doublée de l’implication d’acteurs régionaux et internationaux, met en lumière la complexité d’une situation où les populations locales paient le prix fort de rivalités politiques. Aujourd’hui, plus que jamais, Kinshasa et ses partenaires régionaux doivent atteindre une convergence d’intérêts pour enrayer la progression du M23 et favoriser un retour à la paix. Mais la question persiste : combien de temps encore faudra-t-il avant de voir ces promesses se traduire en actions sur le terrain ?

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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