Face aux massacres, pillages, viols et autres barbaries attribués à l’armée rwandaise sous le couvert du groupe terroriste M23, le cri d’alarme des élus des provinces touchées ne saurait passer inaperçu. Réunis mercredi à Kinshasa, les représentants du Maniema, Nord et Sud-Kivu ont fermement dénoncé les multiples violations des droits humains et les actes de brutalité qui ravagent l’Est de la République démocratique du Congo. Leur exhortation à la communauté internationale : agir avec efficacité contre les envahisseurs rwandais.
Au cours de cette rencontre, les élus ont mis en lumière les assassinats ciblés, les recrutements forcés d’élèves dans les villes de Goma et Bukavu, ainsi que le pillage systématique des infrastructures publiques et des biens privés. Ils ont également dénoncé l’installation de « gouvernements parallèles » dans certaines zones des provinces affectées. Ces violations graves incluent des attaques intentionnelles contre les contingents des Nations unies et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).
« Il faut opposer une résistance efficace aux offensives rwandaises », ont-ils clamé. Dans une déclaration conjointe, les élus ont appelé à une unité nationale inébranlable autour du président Félix Tshisekedi. Reconnaissant les efforts de l’actuel gouvernement, notamment les démarches diplomatiques qui ont conduit à la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies demandant le retrait immédiat et inconditionnel des troupes rwandaises, ils ont encouragé également le renforcement des moyens accordés aux forces de défense et de sécurité du pays.
Les élus ont également abordé la question controversée de la mutualisation des efforts militaires avec l’armée ougandaise (UPDF), exigeant des clarifications urgentes pour éviter toute ambiguïté quant à la souveraineté nationale. Dans le même souffle, ils ont sollicité une intervention diligente de la Cour pénale internationale. Pour eux, il est impératif que cette dernière enquête sur les atrocités perpétrées dans cette région et traduise en justice tous les auteurs de ces crimes.
« En tant qu’élus, nous ne pouvons pas nous contenter de la passivité. Nous avons le devoir de condamner ces actes odieux et d’apporter des recommandations concrètes aux autorités compétentes », a déclaré Misare Mungoberwa, membre du caucus des élus, soulignant l’urgence d’informer toutes les instances adéquates afin d’alléger les souffrances des populations locales.
Dans la lutte contre les atrocités, un autre sujet de consternation majeur est l’enrôlement forcé d’enfants par les terroristes du M23. Cette pratique inhumaine, en plus du nombre impressionnant de déplacés internes laissés sans assistance, illustre la gravité de la crise humanitaire qui sévit dans la région. L’indignation des élus résonne comme un appel à l’action auprès de la communauté internationale, des organisations humanitaires et du gouvernement congolais.
Alors que l’Est de la RDC demeure encore sous le feu des violences, le plaidoyer des élus de l’est traduit l’aspiration de tout un peuple : aspirer à une paix durable où chaque Congolais pourra vivre en sécurité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net