Ce jeudi 27 février 2025, l’engagement de la diplomatie internationale s’est renforcé face à la crise qui perdure dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Alors que les offensives du M23, soutenu par l’armée rwandaise, ne faiblissent pas, causant des pertes humaines considérables et de vastes déplacements de populations, la France réitère sa position en faveur de mesures fermes à l’encontre du Rwanda. Lors d’une communication faite depuis Paris, Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, a mis en avant l’importance des processus régionaux de dialogue pour instaurer une paix durable.
Dans une déclaration qui ne manque pas de fermeté, il a précisé que la France soutenait pleinement les sanctions restrictives récemment adoptées par l’Union Européenne à l’encontre du Rwanda. Ces mesures visent, entre autres, à encourager la reprise d’échanges diplomatiques tout en condamnant les agissements persistants du M23 sur le territoire congolais. M. Lemoine n’a pas exclu des mesures supplémentaires si la situation ne se calme pas, incluant la suspension du protocole d’accord entre l’Union Européenne et Kigali concernant la coopération sur les minerais critiques, un sujet hautement stratégique dans la région.
Un autre impact éloquent du soutien français s’est manifesté à l’ONU. Le Conseil de sécurité, lors de sa 9 865e réunion tenue à New-York, a adopté à l’unanimité la résolution 2773 portée par la France. Cette résolution, qui fait l’effet d’une mise en garde directe au Rwanda, demande un arrêt immédiat des soutiens logistiques et stratégiques au M23 et appelle à un retrait des forces rwandaises des territoires congolais. En parallèle, elle insiste sur la nécessité de relancer le dialogue diplomatique via les canaux régionaux et internationaux. Les Nations Unies et ses membres érigent ainsi un front solidaire, envoyant un message clair aux parties concernées.
Malgré ces déclarations et actions, la situation sur le terrain reste préoccupante. Les hostilités s’intensifient dans la province du Sud-Kivu, tandis que la mise en œuvre des résolutions prises lors du sommet conjoint SADC-EAC demeure au point mort. Les chefs d’état-major des armées des deux blocs régionaux doivent encore parvenir à un consensus sur les actions communes à entreprendre.
La détérioration constante de la situation humanitaire et sécuritaire dans les provinces de l’Est de la RDC pose une nouvelle fois la question de la responsabilité des acteurs régionaux et internationaux. Cette escalade constitue non seulement un défi pour la stabilité de la région, mais interpelle également sur l’efficacité des mécanismes de résolution de conflits en Afrique centrale.
Alors que Kinshasa continue de demander un soutien accru de la communauté internationale, la position française semble traduire une volonté d’agir avec détermination. La poursuite des pressions diplomatiques et des sanctions contre Kigali représentent un signal fort pour réaffirmer les principes de souveraineté et de respect du droit international dans le cadre des conflits armés.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd