Une embuscade tragique a secoué l’axe routier Kalemie-Bendera, dans la nuit du 24 au 25 février, lorsque des hommes armés non identifiés ont attaqué un véhicule en provenance de Misisi. L’incident, survenu en plein cœur de la province du Tanganyika, a coûté la vie à trois personnes, laissant la population locale dans la stupeur et l’inquiétude.
Les corps des victimes ont été inhumés le lendemain à Kalemie, marquant un moment de deuil pour la communauté. Nathan Mugisho, président du mouvement citoyen Parlement Debout Sans Tabou, a décrit les faits en précisant que les assaillants avaient ouvert le feu, créant ainsi une scène de violence déconcertante. Cette attaque met en exergue les dangers persistants sur cet axe routier stratégique, essentiel pour le ravitaillement de la ville de Kalemie en produits agricoles.
La persistance de l’insécurité sur cette route pourrait avoir des conséquences sérieuses sur l’économie locale. “Une fois que l’insécurité reste grandissante sur ces axes, la population vivra une situation de pénurie d’aliments sur le marché, ce qui causera une crise alimentaire non explicable”, a averti Mugisho. Les axes Bendera et Nyunzu, qui relient plusieurs localités clés, sont vitaux pour la population, et leur instabilité pourrait exacerber la vulnérabilité économique de la région.
L’administrateur du territoire de Kalemie, John Mutombo, a confirmé l’attaque en détaillant que les passagers avaient été dépouillés de leurs biens. Il a également mentionné un échange de tirs entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les bandits, bien que ces derniers n’aient pas encore été arrêtés. Les autorités locales ont réitéré leur engagement à intensifier les enquêtes pour retrouver les responsables de cette embuscade meurtrière.
Cet incident soulève des interrogations cruciales sur les stratégies de sécurité mises en place pour protéger les populations et les voies de communication en RDC. La situation sur l’axe Kalemie-Bendera n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des défis sécuritaires auxquels la région est confrontée. Si aucune action décisive n’est engagée, les répercussions pourraient aller bien au-delà de la crise alimentaire, affectant durablement la confiance des citoyens envers leurs institutions et leur avenir.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net