Le président Félix-Antoine Tshisekedi a rencontré, ce jeudi 27 février à la Cité de l’Union africaine, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations unies chargé du maintien de la paix, pour discuter de la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Au cœur de leurs échanges, la recherche d’une cessation des hostilités et la relance du dialogue diplomatique pour une paix durable. Une réunion stratégique, alors que la région de l’Est, en proie aux conflits armés, continue de subir un lourd fardeau.
Selon la Présidence de la RDC, les discussions ont porté sur la mise en œuvre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée à l’unanimité en janvier dernier. Cette résolution insiste sur le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, la nécessité d’un retrait immédiat des forces rebelles, notamment le M23, et le respect des engagements pris dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi. “Il est impératif que toutes les parties adhèrent à ces principes pour restaurer la stabilité”, a déclaré Jean-Pierre Lacroix après l’audience.
La situation sécuritaire dans la région s’est encore aggravée le même jour, avec un attentat meurtrier à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Cet événement tragique vient souligner l’urgence de la mise en œuvre de la résolution 2773. “Cet attentat rappelle l’importance pour toutes les parties prenantes de respecter et d’appliquer la résolution. Cela inclut notamment le retrait immédiat du M23 du territoire congolais”, a souligné Lacroix. Les Nations unies exhortent toutes les parties à converger dans leurs efforts pour stopper les hostilités et mettre en avant les processus diplomatiques.
Pour Jean-Pierre Lacroix, il est clair que seule une diplomatie renforcée pourra apporter une paix durable à cette région tourmentée. “Il est crucial que les hostilités cessent et que les acteurs s’engagent pleinement dans le dialogue”, a-t-il conclu lors de son intervention devant la presse. Dans ce contexte, le gouvernement congolais et la communauté internationale disposent d’une feuille de route claire, mais la mise en œuvre reste un défi considérable.
Alors que des millions de Congolais continuent de souffrir des conséquences de l’instabilité dans l’Est, cette rencontre au sommet marque une étape importante. Cependant, des questions persistent : les efforts combinés de la RDC et des acteurs internationaux suffiront-ils à mettre un terme à des années de conflits ? La communauté internationale tiendra-t-elle ses engagements ? Les regards se tournent désormais vers les terrains diplomatique et humanitaire pour surveiller l’évolution de cette situation critique.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
