Une sombre tragédie a frappé Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, ce jeudi 27 février, lors d’un rassemblement populaire organisé par le M23-AFC sur la place de l’Indépendance. Ce qui devait être une réunion politique s’est transformé en cauchemar lorsqu’un engin explosif a été projeté au milieu de la foule. Les témoins sur place évoquent des pertes humaines importantes et plusieurs blessés, bien que le bilan exact reste, à ce jour, indéterminé.
Bukavu, cette ville stratégique, vit depuis dix jours sous l’occupation des rebelles du M23, épaulés par les forces rwandaises, selon des informations rapportées par diverses sources locales et organisations de défense des droits humains. Dans ce contexte alarmant, l’insécurité a atteint des proportions critiques, instaurant un climat de peur suffocante au sein de la population civile.
Le rassemblement, organisé par des figures notoires du directoire de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), parmi lesquelles Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa, avait attiré une foule nombreuse malgré les tensions ambiantes. Cependant, l’explosion a provoqué une dispersion immédiate de l’audience, transformant un meeting politique en une scène de chaos et de désolation.
Les citoyens de Bukavu sont confrontés à une insécurité croissante. Depuis le vendredi 21 février, des témoignages évoquent un regain de violence nocturne : vols à main armée, agressions et assassinats se multiplient, ravageant des communautés déjà fragilisées. Certains quartiers ont même vu émerger des actes de vindicte populaire, un réflexe désespéré qui reflète une défiance envers les autorités locales et l’impossibilité de garantir la sécurité pour tous.
À mesure que l’insécurité progresse, la question se pose : jusqu’où Bukavu et ses habitants devront-ils souffrir avant qu’une solution durable soit mise en œuvre ? Cette tragédie n’interpelle pas seulement les autorités congolaises, mais également la communauté internationale, face à une situation humanitaire sans cesse aggravée.
Le drame de Bukavu rappelle la nécessité urgente d’une gestion proactive de la sécurité dans les zones en crise. Les familles endeuillées et les blessés de ce rassemblement tragique attendent des réponses et, surtout, des actions concrètes pour tourner la page de cette instabilité meurtrière.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
