La province de Tshopo, plongée récemment dans une vague de rumeurs sécuritaires, retrouve son calme. C’est ce qu’a affirmé, mardi 25 février, le lieutenant général Pacifique Masunzu, commandant de la 3e zone de défense. À l’issue d’un entretien avec le gouverneur de la province, cet officier supérieur a assuré qu’aucune présence des rebelles du M23 n’avait été signalée dans la région, démentant ainsi les informations qui avaient semé la panique à Kisangani.
Ces rumeurs, faisant état d’une probable infiltration des rebelles du M23 dans la commune de Kabondo, avaient créé une psychose palpable parmi les habitants. Cette peur collective s’est exprimée de manière concrète lorsque des jeunes, sur la foi de soupçons infondés, ont intercepté un camionneur et sa cargaison. L’homme a été accusé à tort de transporter du matériel de guerre, une allégation qui a été rapidement démentie par les autorités.
Face à ces événements, l’intervention de l’armée s’est avérée cruciale. Le major Nestor Mavudisa, porte-parole de la zone militaire, a lancé un appel au calme à l’ensemble de la population, affirmant catégoriquement qu’aucun élément rebelle n’était infiltré à Kisangani. Le lieutenant général Masunzu a également insisté sur l’importance de ne pas céder à des informations non vérifiées qui nuisent à la quiétude publique.
Ce type de rumeurs, dans un contexte national marqué par des tensions sécuritaires, souligne la nécessité de garder la tête froide et de privilégier les faits aux suspicions. Il est impératif pour les autorités et les médias de jouer un rôle pédagogique et de lutter contre la désinformation. Dans le cas de Kisangani, l’intervention des forces de l’ordre a permis de désamorcer une situation qui aurait pu dégénérer.
La déclaration du lieutenant général Masunzu arrive à point nommé pour rassurer une population souvent prise à partie dans des conflits qui, bien que lointains, semblent toujours plus proches. Elle rappelle également l’importance de coopérer avec les autorités et d’éviter des actes motivés par des rumeurs, qui peuvent aggraver inutilement des situations déjà tendues.
Alors que la République démocratique du Congo reste confrontée à de multiples défis en matière de sécurité, cet épisode à Kisangani illustre le rôle essentiel d’une communication claire et responsable. Une chose est certaine : dans le tumulte des incertitudes, la vérité demeure le meilleur rempart contre la peur.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
