Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, s’est engagé mercredi 26 février à poursuivre activement les enquêtes afin de définir les responsabilités dans les crimes perpétrés à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans une interview accordée à Radio Okapi, il a exprimé sa détermination à obtenir justice pour une région plongée dans l’effroi des conflits armés.
L’Est de la RDC, une région marquée par des années de violence, continue d’être le théâtre d’hostilités qui infligent des souffrances extrêmes aux populations locales. Karim Khan n’a pas mâché ses mots en qualifiant ces souffrances de “tout bonnement inacceptables”. Cette position forte intervient à un moment clé, où les demandes de justice des victimes se font de plus en plus pressantes.
Appelant à la cessation immédiate des hostilités, le procureur de la CPI a exhorté les groupes armés et leurs alliés à respecter le cessez-le-feu requis par le Conseil de sécurité des Nations Unies. En effet, il considère cet engagement comme une condition préalable essentielle pour revoir les ambitions de paix et de justice dans la région. “La quête de justice pour les victimes des récentes atrocités doit prévaloir sur toutes autres considérations,” a-t-il déclaré avec fermeté.
Dans sa mission de traque des responsables des violations graves des droits de l’homme, Karim Khan a pu compter sur le soutien renouvelé des autorités judiciaires congolaises. Lors de son échange avec le président du Conseil supérieur de la magistrature, l’offre de collaboration entre le pouvoir judiciaire de la RDC et la CPI a été réaffirmée, soulignant la volonté commune d’accompagner la noble ambition de restaurer les droits des victimes.
Cette volonté de travailler en partenariat offre un espoir concret pour des milliers de victimes, en attente non seulement de réponses, mais aussi de réelles solutions et punitions contre les criminels responsables. Toutefois, les promesses de justice se confrontent à de nombreux obstacles, notamment l’insécurité persistante et l’impunité généralisée qui règnent dans cette partie du pays.
Alors que les enquêtes se poursuivent, des observateurs soulignent l’importance de maintenir une approche inclusive, non seulement pour intégrer les responsables locaux dans la résolution des conflits, mais aussi pour redonner aux populations locales leur dignité perdue.
Par cet engagement renforcé, Karim Khan envoie un message fort à ceux qui sèment la terreur à l’Est de la RDC : nul ne saura échapper à la justice. Un travail de longue haleine commence, mais pour les populations de cette région meurtrie, savoir que leurs souffrances ne sont ni oubliées ni ignorées ravive une flamme d’espoir.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
