Une nuit d’effroi s’est abattue sur la paroisse « Regina Caeli » de Lukanga, mardi dernier, lorsque des militaires des FARDC ont fait irruption dans le couvent des prêtres. Cet assaut, marqué par des intimidations et des tirs nocturnes, a plongé les habitants dans une profonde inquiétude.
Il était environ 20 heures, heure locale, lorsque les soldats se sont d’abord présentés au portail du couvent des sœurs missionnaires du Cœur Immaculé de Marie. Après avoir échoué à pénétrer cette résidence religieuse, les militaires ont changé de cible, se dirigeant vers la maison des prêtres voisine. Ce qui s’est déroulé par la suite illustre une nuit marquée par la violence et la panique.
Des coups de feu, tirés sauvagement, brisent le silence de la nuit et les vitres du réfectoire de la maison des prêtres éclatent sous l’impact des balles. Les assaillants ne s’arrêtent pas là : sous la menace d’armes à feu, ils exigent la somme de 5 millions de francs congolais, n’hésitant pas à proférer des menaces de mort à l’encontre des prêtres. Que répondre dans de telles circonstances ? Comment réagir face à des hommes armés et déterminés ?
Heureusement, les Wazalendo, stationnés à proximité de la paroisse, ainsi que des autorités militaires locales, interviennent rapidement, sauvant in extremis la vie des religieux. Selon les informations recueillies, l’un des militaires impliqués a été appréhendé. Une enquête est en cours pour retrouver ses complices et faire la lumière sur cet incident troublant.
Cet événement met une fois de plus en lumière les tensions et insécurités persistantes qui tourmentent certaines parties de la République Démocratique du Congo. Alors que les FARDC sont censées protéger les civils et maintenir l’ordre, de tels actes d’intimidation et de violence soulèvent des questions cruciales quant à la discipline au sein des forces armées. Quelle réponse la hiérarchie militaire apporte-t-elle face à ces déviances ? Comment restaurer la confiance des citoyens envers une armée parfois pointée du doigt pour des abus ? Ces interrogations, légitimes, interpellent sur les réformes et les efforts nécessaires pour sécuriser le territoire national.
Bien que la situation se soit apaisée à Lukanga, cet incident laisse des cicatrices dans les cœurs des habitants et surtout des religieux qui, d’ordinaire, dédient leur vie à la paix spirituelle. Les habitants attendent avec impatience les résultats de l’enquête et espèrent des mesures fermes pour prévenir de tels actes à l’avenir. Parce que la sécurité, en RDC, reste une quête quotidienne.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
