Le rôle crucial des organisations non gouvernementales (ONG) dans la protection des droits de l’homme a été une nouvelle fois mis en avant ce mardi 25 février à Kinshasa. C’est le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, qui a pris la parole devant plusieurs représentants d’ONG nationales et internationales pour aborder cette problématique essentielle.
Lors de cette rencontre, Samuel Mbemba a exhorté les ONG à ne pas hésiter à dénoncer les abus et exactions commis en République Démocratique du Congo (RDC). Selon lui, seule une dénonciation courageuse et méthodique des violations des droits humains permettra de traduire les auteurs de ces actes devant la justice et d’assurer que ces derniers répondent de leurs crimes. “Il est impératif que chacun joue son rôle dans cette chaîne pour garantir que la justice prévale et que les victimes obtiennent réparation”, a-t-il affirmé en soulignant l’urgence des actions.
Une attention particulière a été accordée aux présumées exactions attribuées au Rwanda sur le territoire congolais. Samuel Mbemba a appelé les ONG à collecter et transmettre aux juridictions compétentes les preuves nécessaires pouvant être utilisées contre les auteurs de ces crimes. “Les preuves que vous réunirez peuvent être le levier capable de peser dans la balance de la justice”, a-t-il précisé en s’adressant directement à son audience. Il a également mis en garde contre toute forme de négligence ou manque de rigueur dans la dénonciation des infractions.
Citant un exemple marquant issu de l’histoire, le vice-ministre a évoqué les exactions perpétrées pendant la période allant de 1885 à 1908 qui avaient coûté la vie à près de 13 000 personnes. Il a rappelé que c’était grâce à des dénonciations souvent risquées mais déterminantes que ces tragédies avaient pu être stoppées. Ce parallèle historique visait à inspirer les acteurs présents et à leur rappeler la force et la responsabilité qui leur incombent.
La participation des ONG dans la protection des droits de l’homme en RDC reste essentielle dans un pays où de nombreux citoyens souffrent encore d’abus, souvent en toute impunité. Cette rencontre organisée à Kinshasa met en lumière le rôle indispensable que ces organisations peuvent jouer non seulement dans la documentation des violations, mais aussi dans le plaidoyer pour un changement durable.
Ainsi, dans un contexte national marqué par des tensions politiques et des défis sécuritaires croissants, les ONG se voient réitérer leur mandat de sentinelles et se voient encouragées par les autorités elles-mêmes à maintenir leur combat pour la justice et les droits humains. Une chose est certaine : l’avenir du respect des droits de l’homme en RDC repose, en grande partie, sur le travail collaboratif entre la justice, les ONG et la société civile dans son ensemble.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net