À Libreville, au Gabon, des avocats venus des quatre coins du globe se sont réunis pour exprimer leur préoccupation face à la crise sécuritaire qui persiste dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Lors de la rentrée du Barreau gabonais, ces toges noires ont appelé à une réponse urgente et pacifique pour mettre fin à ce cycle de violences.
La situation en RDC est source d’inquiétude majeure, non seulement pour ses impacts domestiques, mais aussi pour ses répercussions régionales et sous-régionales. “Les bâtonniers, les membres du conseil de l’ordre venant de plusieurs continents constatent et déplorent la situation conflictuelle en RDC et son cortège de morts, de blessés et de déplacés”, a déclaré Me Samba Mohamed, avocat au barreau de Brazzaville. Ce dernier a également souligné les risques d’une escalade dans la région si des actions concrètes ne sont pas entreprises rapidement.
Les avocats présents à cette rencontre, organisée sous l’égide du Barreau gabonais, ont unanimement mis l’accent sur l’importance du respect des droits de l’homme et sur un dialogue favorisé par des médiateurs tels que les Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Selon eux, la médiation pourrait se révéler comme un outil indispensable pour désamorcer les tensions et instaurer une paix durable.
La participation des Barreaux du Haut-Katanga et du Lualaba à cet événement illustre l’implication directe des représentants congolais dans des initiatives internationales visant à trouver une solution à ce conflit dévastateur. Cela souligne également l’importance d’unir les forces à travers les frontières pour faire face aux défis sécuritaires en Afrique.
Mais une question demeure : cette voix émanant de Libreville sera-t-elle finalement entendue ? Alors que la communauté internationale observe de loin, des millions de personnes continuent de subir les effets dévastateurs de ce conflit. La situation à l’est de la RDC reste critique, et chaque jour sans résolution apporte son lot de souffrances. Les avocats espèrent que cet appel résonnera au-delà des cercles juridiques et incitera les décideurs politiques à se mobiliser.
Le désespoir des populations, les morts, les blessés et les déplacés exigent une mobilisation globale. Les recommandations formulées à Libreville rappellent une triste réalité : face à la crise sécuritaire, le silence n’est pas une option. La collaboration entre États, la médiation internationale et le respect des droits fondamentaux doivent rester au cœur des priorités pour espérer un jour tourner la page d’une des crises les plus alarmantes d’Afrique.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net