Le Secrétaire général adjoint des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, amorce une visite capitale à Kinshasa ce jeudi 27 février, un événement qui place la République démocratique du Congo (RDC) au cœur des discussions internationales sur la sécurité et la paix. L’annonce officielle a été faite par le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU lors d’un briefing à New York. Mais que cache réellement cette visite de haut niveau ? Quels impacts pour les populations de l’Est du pays ?
D’abord, Kinshasa sera la première étape de ce déplacement stratégique. Jean-Pierre Lacroix a prévu de s’entretenir avec les autorités congolaises et divers partenaires internationaux. Ces discussions porteront principalement sur la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la RDC, avec, en toile de fond, la mise en œuvre de la résolution 2773, adoptée récemment. Cette résolution constitue une tentative de l’ONU de répondre de façon plus conséquente aux défis grandissants dans la région, mais comment cela se traduira-t-il sur le terrain ?
Ensuite, la visite se déplacera à Beni, dans la province du Nord-Kivu, une zone fortement affectée par les conflits armés. Jean-Pierre Lacroix y rencontrera le nouveau commandant des forces de maintien de la paix de la MONUSCO, le général Ulisses De Mesquita Gomes, ainsi que les troupes pacificatrices déployées sur place. Cet échange vise une évaluation des dernières évolutions sécuritaires et une inspection des positions de l’ONU, une initiative qui illustre l’urgence de la situation. En effet, avec la persistance des attaques rebelles, notamment celles du M23, les attentes des habitants du Nord-Kivu envers les actions concrètes de la MONUSCO restent élevées.
La dernière étape de cette tournée mènera Lacroix à Entebbe, en Ouganda, le 1er mars. Dans ce pays voisin, il rendra visite au personnel de la MONUSCO évacué de Goma le mois dernier à cause de l’avancée rapide des forces du M23. Ce déplacement à Entebbe soulève de nombreuses questions : comment réorganiser efficacement la présence de l’ONU dans cette région ? Et quelle sera la prochaine étape pour protéger les populations vulnérables ?
Avant cette tournée africaine, Jean-Pierre Lacroix s’était rendu à New Delhi, en Inde, où il a participé à une conférence internationale sur les femmes, la paix et la sécurité. Cette rencontre a notamment permis de discuter des barrières freinant l’intégration des femmes dans les efforts globaux de maintien de la paix. Un sujet d’autant plus crucial, car il touche à la durabilité et à l’inclusivité des initiatives de paix.
Lacroix, par cette série de déplacements, met en lumière les nombreux défis auxquels l’ONU est confrontée dans un contexte mondial en perpétuelle mutation. Sa visite est attendue avec espoir en RDC. Toutefois, la grande question demeure : cette énième mission de haut niveau aboutira-t-elle finalement à des progrès tangibles et perceptibles pour les populations locales ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
