L’évêque du diocèse d’Uvira, Mgr Sébastien-Joseph Muyengo, a élevé la voix ce dimanche 23 février pour lancer un vibrant appel à la paix en plein cœur du Sud-Kivu. Alors que la tension continue d’envahir la ville et le territoire d’Uvira, ses paroles résonnent comme un cri d’alarme contre la montée de la violence et l’insécurité qui déchirent la région.
Dans son message, l’évêque a exhorté toutes les parties impliquées dans le conflit armé — qu’il s’agisse des militaires loyalistes, des groupes armés ou des milices — à déposer les armes et à cesser les actes de violence. « Nous vivons une situation traumatisante, avec les crépitements des balles, les pillages systématiques, les violences et les tueries », a-t-il déclaré avec émotion. Les habitants, pour la plupart abandonnés à leur sort, souffrent non seulement des attaques directes des belligérants, mais aussi des exactions de certains éléments des FARDC en désertion, ainsi que des miliciens non identifiés.
Alors que la population d’Uvira est plongée dans une psychose quotidienne, Mgr Muyengo a également plaidé pour le respect de la dignité humaine. Il a demandé à ses concitoyens de préserver la vie et les biens de chacun, et de refuser de succomber à la spirale de vengeance et de destruction. Ce message s’adresse autant aux civils qu’aux militaires, Bazalendo, et même aux rebelles du M23/AFC.
Le Sud-Kivu, ensanglanté par des années de conflits armés, semble aujourd’hui davantage pris au piège de violences fragmentées, rendant la situation plus complexe pour les solutions diplomatiques ou militaires. L’appel du prélat, porteur d’espoir, pourrait-il amorcer une prise de conscience collective et apaiser les tensions ?
Cette déclaration intervient dans un contexte où la communauté internationale et les médias congolais, comme CongoQuotidien, ne cessent de documenter l’évolution de la sécurité en République Démocratique du Congo. Malgré les initiatives et discours en faveur de la paix, Uvira reste le théâtre de pillages systématiques, de violences inouïes et d’incursions armées.
En couvrant cette actualité brûlante, il est essentiel de rappeler que les défis demeurent immenses. L’appel de l’évêque est un symbole fort, mais la pacification de la région nécessitera une mobilisation concertée des autorités locales, nationales et internationales pour venir réellement à bout de cette crise qui ronge le Sud-Kivu.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net