Sur fond de tensions persistantes entre l’armée congolaise (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, une reprise des combats a été enregistrée ce mardi 18 février dans plusieurs localités du territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Après une brève accalmie, la violence est revenue hanter les habitants de cette région déjà éprouvée par une longue série de conflits.
Selon des sources locales et sécuritaires, les affrontements, déclenchés à l’aube, se sont concentrés sur des axes stratégiques reliant différentes localités dans la région. Les villages de Mambasa, Ndoluma et Lubango ont été au cœur de ces hostilités intenses. Des attaques menées par les rebelles du M23 ont visé des positions stratégiques des FARDC, notamment sur les axes Mambasa-Ndoluma, Mambasa-Lubango, ainsi que Mambasa-Mutongo. Le son des détonations d’armes lourdes et légères s’est propagé bien au-delà des zones de combat, atteignant Kanyabayonga et Kirumba.
La société civile et les autorités locales font état d’un déplacement massif des populations, précipité par la recrudescence de la violence. Des familles entières fuient dans des conditions précaires face à cette nouvelle flambée des combats. “Des milliers de personnes sont en marche vers des zones supposées plus sûres”, alerte un membre de la société civile, tandis que d’autres qualifient la situation d'”insoutenable”. Ce déplacement massif aggrave une crise humanitaire déjà profonde dans la région.
Les FARDC, appuyées par les combattants Wazalendo, se sont engagées dans des affrontements opiniâtres contre les rebelles du M23. Selon des témoignages locaux, les deux camps continuent de recevoir des renforts en hommes et en munitions, alimentant une tension croissante dans tout le Nord-Kivu. Mais alors, à quand une issue pacifique à ce conflit meurtrier ?
Ce regain de violence illustre la complexité des enjeux sécuritaires en République démocratique du Congo. Alors que la communauté internationale observe avec appréhension, des questions se posent sur les responsabilités de chaque partie et sur les solutions durables pour ramener la paix dans cette région stratégique d’Afrique centrale. Il est urgent qu’une attention plus soutenue soit accordée à l’évolution de la sécurité en République Démocratique du Congo, tant au niveau national qu’international, pour y apaiser les tensions.
Ce dernier événement en RDC vient rappeler une réalité tragique : le Nord-Kivu demeure un théâtre d’instabilités où les populations civiles paient un lourd tribu. Mais la solution pourrait-elle venir d’un renforcement des efforts diplomatiques régionaux et internationaux ? Seule une démarche globale pourra permettre d’espérer une transformation positive pour la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
