La ville d’Uvira, située dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo, a retrouvé un calme précaire ce lundi 17 février, après un épisode sanglant qui a coûté la vie à douze personnes, civils et militaires inclus. Ces affrontements ont éclaté dans la journée de dimanche, lorsque des soldats des FARDC et des combattants Wazalendo se sont heurtés dans une altercation violente.
Au cœur de cette confrontation, selon Serge Kigwati, président de la Société civile des nationalistes congolais, se trouvait une tentative des Wazalendo de désarmer des militaires FARDC revenant du front Nord et se dirigeant vers le Sud de la province. Les FARDC ont catégoriquement refusé de céder leurs armes, menant à des échanges de coups de feu tragiques entre les deux groupes.
La psychose qui s’est emparée de la population locale est palpable. Les commerçants, craignant l’escalade du conflit, ont commencé à déplacer leurs marchandises vers des lieux jugés plus sûrs, dans un effort de protection face à une éventuelle reprise des violences. « La ville d’Uvira est en état de psychose, la population a peur de la guerre. Les Wazalendo ont demandé aux FARDC de déposer leurs armes entre leurs mains, ce que ces derniers n’ont pas accepté. Des tirs ont alors éclaté, faisant des victimes des deux côtés. Aujourd’hui, il y a accalmie », a expliqué Serge Kigwati dans une déclaration inquiétante quant à l’avenir.
Bien que le calme semble être revenu, les tensions restent palpables à Uvira, deuxième ville du Sud-Kivu. Le lourd tribut humain et la peur diffuse démontrent combien la sécurité en RDC demeure fragile. Comment la population d’Uvira pourra-t-elle surmonter ce traumatisme ? Cet événement interpelle sur les tensions persistantes dans la région et sur la difficulté pour les autorités congolaises de contenir ces violences récurrentes qui alimentent l’insécurité et fragilisent davantage ce territoire déjà vulnérable.
Alors que la situation semble sous contrôle pour l’instant, les espoirs d’une paix durable dans cette région restent minces, tant les tensions entre les groupes armés et les militaires FARDC reflètent une problématique plus large à laquelle le gouvernement congolais doit s’attaquer sans relâche. Les habitants d’Uvira, quant à eux, tentent de vivre au jour le jour, dans l’attente tendue de jours meilleurs.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
