Quatre personnes ont trouvé la mort ce mercredi 13 février lors d’affrontements sanglants survenus au village Kabulo, situé à une cinquantaine de kilomètres de Kalemie, dans la province du Tanganyika. Ces heurts ont opposé les Forces armées de la RDC (FARDC) à un groupe de bandits armés mécontents après la disparition de l’un des leurs, supposément tué par un militaire.
La scène s’est déroulée sur l’axe routier Nyunzu-Kalemie, où ces bandits avaient érigé des barricades, bloquant la circulation des commerçants, agents humanitaires et autres voyageurs. Pendant plusieurs heures, ils ont semé la désolation en paralysant le principal axe reliant ces deux localités, avant d’être confrontés aux éléments des FARDC dépêchés pour rétablir l’ordre.
Au cours des échanges de tirs, quatre assaillants ont été neutralisés, tandis que plusieurs autres ont été blessés. L’armée congolaise a également réussi à récupérer une arme appartenant à ces malfaiteurs. Selon les témoins, la situation a causé une panique généralisée, entraînant un déplacement massif des habitants des villages environnants sur un rayon de 50 à 70 km de Kalemie.
Nathan Mugisho, président du mouvement citoyen Parlement debout sans tabou, a dénoncé les violences qui continuent de frapper cette région, où la sécurité reste un véritable défi. Les autorités locales, pour leur part, appellent à un renforcement des mesures sécuritaires afin d’éviter que de telles situations ne se reproduisent.
Cette énième altercation dans le Tanganyika pose une fois de plus la question de l’évolution de la sécurité en République Démocratique du Congo, où les tensions armées perturbent tantôt les routes commerciales, tantôt la quiétude des populations locales. Comment garantir un retour à la normale pour ces milliers de civils pris au piège de ces affrontements ? Telle est la question à laquelle les autorités devront répondre sans plus tarder.
Alors que la RDC cherche, avec l’appui de ses partenaires internationaux, à rétablir la paix et la stabilité dans ses régions les plus affectées, ces événements rappellent la nécessité d’une présence militaire efficace et d’un dialogue communautaire pour une sécurité durable. Les habitants du Tanganyika, eux, attendent urgemment des mesures concrètes pour reprendre une vie normale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
