Une scène abominable a secoué le territoire de Lubero, dans le Nord-Kivu. Au sein d’une église du village Maiba, une horrible découverte a été faite samedi 15 février : plus de 70 corps, incluant des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été retrouvés. Mais qui sont ces victimes et pourquoi ont-elles subi une telle atrocité ?
Selon la société civile locale, les corps sont ceux de personnes enlevées quelques jours plus tôt, le 12 février, par des hommes armés non identifiés. Ligotées et décapitées, ces victimes auraient été exécutées à l’arme blanche, dans ce qui apparaît comme un acte de barbarie sans nom. Cette tragédie plonge davantage la région dans une insécurité déjà exacerbée par les groupes armés.
Les soupçons se dirigent vers les groupes armés locaux et les rebelles des ADF qui, depuis des mois, sèment la terreur et l’insécurité dans ce coin du Nord-Kivu. Ce massacre, d’une violence inouïe, s’ajoute à une longue liste de crimes orchestrés dans cette région où la population civile semble abandonnée à son sort. Les rebelles des ADF, tristement connus pour leurs exactions en Afrique centrale, continuent d’alimenter un cycle infernal de violence.
Face à cette énième tragédie, la société civile monte au créneau et exige l’ouverture immédiate d’une enquête pour identifier et punir les responsables. Les membres de cette organisation demandent également un renforcement militaire dans la région. “Les Forces armées de la RDC doivent être déployées de toute urgence pour sécuriser la population civile et mettre fin aux agissements des groupes armés”, prône un activiste.
Interrogé sur la situation, l’administrateur du territoire de Lubero a promis de s’impliquer pour obtenir plus de précisions sur les faits et les responsabilités. Cependant, ce massacre soulève des questions sur l’incapacité des autorités à assurer une réelle protection dans une zone en proie à l’insécurité permanente. Combien de vies devront encore être sacrifiées avant qu’une solution durable ne soit trouvée ?
Cet événement tragique est une triste piqûre de rappel des défis sécuritaires qui continuent de hanter l’Est de la République démocratique du Congo. La récurrence de tels massacres nécessite des réponses rapides, mais surtout durables, pour mettre fin à l’activisme meurtrier de ces groupes armés et rétablir enfin la paix dans la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net