La République Démocratique du Congo (RDC) est à nouveau plongée dans une crise sécuritaire alarmante qui affecte sévèrement sa partie Est. Depuis la fin de janvier 2025, la situation s’est aggravée avec la prise de la ville stratégique de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, par les rebelles du M23/AFC, supposément soutenus par le Rwanda. La pression croissante de ces groupes armés s’étend désormais jusqu’au Sud-Kivu, menaçant dangereusement les environs de Bukavu. Cette crise humanitaire et sociale continue de fragiliser la région.
Face à cette situation, des appels à l’unité nationale se multiplient, notamment de la part des leaders politiques. Augustin Kabuya, gestionnaire au quotidien de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et figure de premier plan du parti présidentiel, a récemment pris la parole pour inviter à une mobilisation collective. Se démarquant d’un discours incendiaire, il a adopté un ton pacifique, appelant toutes les couches de la population à s’unir pour surmonter cette crise.
Loin d’être un expert des questions sécuritaires, Augustin Kabuya a choisi de ne pas commenter les opérations militaires en cours menées par les Forces Armées de la RDC (FARDC). Lors d’une matinée politique devant ses militants, il a exprimé son soutien sans faille au président Félix Tshisekedi et aux efforts déployés pour stabiliser la situation sécuritaire. Ce positionnement met en lumière un accent sur la diplomatie et l’unité nationale.
Par ailleurs, Kabuya, interrogé sur d’éventuels débats autour d’un changement constitutionnel, a fermement rejeté cette possibilité. Il a jugé cette question non pertinente dans le contexte actuel, estimant qu’une telle initiative risquerait de détourner l’attention de la priorité nationale : repousser l’agression présumée de l’armée rwandaise et restaurer la sécurité. Pour lui, malgré les nombreux défis qui s’imposent à la RDC, la lutte contre l’instabilité à l’Est doit rester au cœur des préoccupations.
La prise de Goma marque une étape critique dans une crise qui soulève des enjeux complexes, mêlant sécurité nationale, souveraineté territoriale et problèmes humanitaires. La RDC se trouve à un carrefour où seule l’unité politique et sociale pourrait conduire à une issue favorable. Cette crise incite à réfléchir sur des questions plus larges, telles que la responsabilité régionale et internationale face aux conflits récurrents en Afrique centrale. À l’heure où les médias congolais et internationaux braquent leurs projecteurs sur l’Est du pays, la nécessité d’une intervention décisive devient une évidence pour stopper l’expansion des violences et rétablir la stabilité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
