Les combats qui ont éclaté ce mardi 11 février à Lubero, dans la province du Nord-Kivu, entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, continuent de focaliser l’attention. Malgré les efforts de l’armée congolaise pour maintenir ses positions, les affrontements restent vifs et intenses.
Selon des informations fournies par des sources militaires à Ndoluma, une base arrière de l’armée dans le territoire de Lubero, les combats se concentrent actuellement autour de Kivisire. Cette localité, située à une dizaine de kilomètres de Mambasa, sur l’axe stratégique de Bingi, résonne toujours au son des détonations d’armes lourdes. La tension y est palpable, et les habitants vivent dans l’angoisse permanente d’une possible extension des hostilités.
Dans un communiqué livrant les détails de la situation, le gouvernement congolais a confirmé ce mercredi 12 février la reprise des hostilités. Il précise que les attaques rebelles survenues mardi ont ciblé les positions de l’armée congolaise à Tshulo et Kanyambi, entraînant un lourd bilan humain de 14 morts. Ce triste constat dresse à nouveau la question de la stabilité et de la gestion des conflits à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Pour l’heure, les hostilités se limitent à des zones identifiées. La route nationale reliant Alimbongo, aux mains du M23, à Mambasa, récemment récupérée par les FARDC, reste sous haute surveillance. Les deux camps sont en posture d’alerte, prêts à engager une escalade en cas de tentative offensive adverse.
Ces nouveaux affrontements mettent en lumière les défis persistants autour de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC. Alors que le M23 renforce ses positions avec l’appui présumé rwandais, l’armée congolaise se retrouve face à un conflit asymétrique complexe, nécessitant plus que jamais des solutions coordonnées tant au niveau national qu’international.
La communauté internationale observe cette situation avec une inquiétude grandissante. Les Nations Unies et les partenaires régionaux sont appelés à intensifier leurs efforts diplomatiques. La paix à l’Est de la République Démocratique du Congo pourrait-elle enfin être envisagée ? Cette question reste entière, alors que les événements récents renforcent l’urgence d’un apaisement durable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
