Dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, le calme fragile a une nouvelle fois été rompu par une effusion de violence préoccupante. Mardi 11 février, alors que les habitants du village de Muhwagwerhe vaquaient à leurs occupations quotidiennes, des bombes ont frappé des maisons civiles, semant la panique et la débandade parmi la population. À seulement un kilomètre de la localité d’Ihusi, ces attaques ont éclaté à la suite d’intenses combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, un groupe soutenu par le Rwanda, selon plusieurs sources.
Ces affrontements, qui ont commencé lundi en soirée, reflètent une situation sécuritaire de plus en plus critique dans cette partie de la République Démocratique du Congo. Les sources locales n’ont pas encore rapporté de bilan précis sur les pertes humaines ou matérielles causées par ces bombardements. Pourtant, une chose est claire : la population locale a dû fuir précipitamment, sous le choc des explosions qui ont percé les toitures des maisons et détruit le fragile semblant de paix qui régnait jusque-là.
Kalehe centre, le chef-lieu du territoire du même nom, se trouve à moins de 50 kilomètres de l’aéroport de Kavumu, situé au nord de Bukavu. Cette proximité stratégique accroît la gravité des événements, soulignant les répercussions potentielles de ces violences sur une région clé du Sud-Kivu. En l’absence d’un communiqué officiel de l’armée ou des autorités locales, les spéculations vont bon train quant à l’intensification des hostilités dans cette zone frontalière marquée par une crise humanitaire persistante.
Cet épisode met une fois de plus en lumière les défis colossaux auxquels fait face la République Démocratique du Congo en matière de sécurité. Dans un contexte où les violences armées perpétrées par des groupes rebelles continuent de déstabiliser les populations civiles, des questions brûlantes se posent : que fait la communauté internationale pour soutenir une réponse concrète à cette crise ? Et comment les autorités nationales entendent-elles rétablir la sécurité dans des territoires aussi sensibles ?
En attendant, les habitants de Muhwagwerhe, Kalehe et des villages environnants continuent de vivre sous la menace constante, abandonnant leurs habitations pour se réfugier dans des zones supposément plus sûres. Une réalité tragique qui, malheureusement, reste emblématique de cette région tourmentée de la République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
