Le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri en République démocratique du Congo, a une nouvelle fois été frappé par l’horreur. Dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 février, les miliciens du groupe armé CODECO ont semé chaos et désolation en attaquant des sites de déplacés et des villages. Cette incursion a coûté la vie à trois personnes et en a blessé dix autres, selon des sources locales.
L’attaque a débuté vers minuit, lorsque ces hommes armés ont fait irruption au site de déplacés de Djaiba, situé à environ 90 kilomètres au nord de Bunia. Les tirs nourris des miliciens ont plongé les habitants dans l’effroi. Alertée, la MONUSCO, par l’intermédiaire de ses casques bleus, est immédiatement intervenue pour contenir la violence. Toutefois, malgré cette intervention rapide, le bilan humain reste lourd : deux personnes déplacées ont été tuées et dix autres blessées. Ces dernières ont été évacuées vers l’hôpital de Drodro pour des soins, certaines d’entre elles étant dans un état critique nécessitant leur transfert à Bunia grâce au soutien de la mission onusienne.
Parallèlement, une autre attaque a été signalée dans le village de Sanduku 1, toujours dans la même nuit. Là, les miliciens ont tué un homme et en ont pris un autre en otage, laissant derrière eux une population terrifiée. La psychose s’est emparée de la région, contraignant des milliers de déplacés et d’habitants de Fataki et Djaiba à chercher refuge autour de la base de la MONUSCO, espérant y trouver une protection contre les violences incessantes.
Face à cette menace grandissante, la MONUSCO a intensifié ses patrouilles dans la zone. Une réunion d’urgence réunissant les FARDC et la MONUSCO s’est tenue à Fataki pour établir des mécanismes de protection renforcés en faveur des civils. Ces efforts visent à offrir une réponse coordonnée aux actes de barbarie du groupe armé CODECO, dont les exactions exacerbent une crise humanitaire déjà dramatique.
Ces événements mettent une fois de plus en lumière les défis persistants de la sécurité en RDC et le rôle crucial des forces internationales et nationales dans la protection des populations vulnérables. Alors que la province de l’Ituri est en proie à une instabilité chronique, l’espoir d’un retour au calme demeure suspendu à des mesures concrètes et une coopération renforcée.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net